Conseil d’État: le Cabinet se rapproche du garde-corps avec des «réductions non ciblées» dans le mémorandum de printemps


Le Conseil d’Etat (RvS) a critiqué le Spring Memorandum, l’ajustement intérimaire du budget, présenté par la ministre des Finances Sigrid Kaag (D66) fin avril. Selon l’organe consultatif, le document n’est «que partiellement» conforme aux règles fiscales européennes et nationales. Les trous dans le budget sont également comblés par des « coupes non motivées et non ciblées ». Cela ressort de un rapport que le Conseil d’État a publié lundi.

Le Conseil dit qu’il comprend le défi du gouvernement de réduire les dépenses et dit également qu’il voit des mesures prises à cet égard dans le mémorandum de printemps. Mais dans le même temps, le cabinet « se rapproche de la barrière de sécurité » en poursuivant une « politique budgétaire expansive », avec des dépenses en hausse et des revenus en baisse. De plus, l’explication du mémorandum de printemps est « très technique » et manque d’un aperçu complet de la manière dont le gouvernement entend couvrir les dépenses. Le Conseil ne voit également aucune raison de mettre fin à une politique spécifique.

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Selon le Conseil d’État, le mémorandum de printemps n’offre « pas de tampons pour les revers économiques », tandis que les crises récentes montrent que les finances publiques néerlandaises sont « très sensibles à un redressement économique ». La hausse des coûts d’asile et des charges d’intérêts sur la dette nationale en particulier crée des revers qui doivent être amortis, indique le rapport.

C’est la première fois depuis des années que le gouvernement doit réduire ses dépenses. Selon l’organe consultatif, le cabinet est principalement occupé à gagner du temps avant de prendre de véritables mesures. Ce n’est pas parce que le cabinet a dû s’habituer aux compressions, mais c’est principalement en raison de la précipitation du processus. Le Conseil met en garde contre le « sursis à exécution ».



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