Congé paternité de 10 jours à 5 mois (et égal aux mères) : voici la proposition unitaire de l’opposition


Après le salaire minimum, l’égalité des congés pour les mères et les pères est le front qui, au retour des vacances de Noël, pourrait à nouveau rassembler l’opposition au Parlement. La contestation lors du dernier vote entre le Pd et le M5S en vue des élections européennes n’arrête pas la recherche d’éléments concrets sur lesquels bâtir, à partir des Chambres, une alternative gouvernementale : on partira donc de tables ad hoc pour arriver, peut-être, à une proposition unitaire également sur ce sujet.

CGIL : l’emploi des femmes inquiète

La CGIL est prête à hausser le ton, selon laquelle « le moment est venu d’instaurer un congé paternité égal et obligatoire. L’Italie a choisi dix jours – souligne la secrétaire confédérale Lara Ghiglione – contrairement à l’Espagne qui a choisi seize semaines. Il est clair que ces quelques jours ne pourront pas faire la différence pour le plein partage des responsabilités familiales et pour lutter efficacement contre les discriminations à l’entrée dans le monde du travail, dont les femmes sont encore victimes. »

Une lueur même dans la majorité

Le M5S, avec la sénatrice Alessandra Maiorino, rappelle l’engagement pris depuis la dernière législature et espère désormais une convergence avec les autres forces de l’opposition pour faire avancer une proposition qui «ferait à l’Italie un pas décisif en faveur de l’égalité des mères et des pères dans le travail de soins». « . Et la porte du Parti démocrate est grande ouverte : « Je pense que c’est une de ces choses que l’on peut mettre au centre d’un travail commun. Un projet de loi unitaire ? Nous sommes toujours disponibles », répond Cecilia D’Elia, responsable de l’égalité des chances. Le Mouvement Cinq Etoiles voit également une lueur d’espoir dans la majorité, soulignant l’approbation au Palazzo Madama d’un agenda de manœuvre qui, explique-t-il, envisage de « renforcer le congé de paternité jusqu’à l’égalité complète entre les parents ».

Pd, M5S et +Europa prêts à partir

À la fin de l’année, pour les démocrates, c’est la secrétaire d’État Elly Schlein elle-même qui a plaidé à la Chambre la cause du « congé égal de cinq mois pour les deux parents ». Et D’Elia réitère : « À ce jour, il n’y a que dix jours de congé paternité, l’objectif est d’atteindre cinq mois. Il s’agit également de briser les préjugés concernant l’emploi des femmes qui partent en congé de maternité – affirme-t-il -. Plus de 40 000 femmes abandonnent leur travail parce qu’elles ne parviennent pas à concilier maternité et travail. Et ce n’est pas leur problème privé, mais plutôt un problème partagé dans le domaine du travail de soins. » Pour la présidente du groupe Alliance de la Gauche Verte à la Chambre, Luana Zanella, « il serait important de travailler ensemble sur cette question, c’est l’un des sujets décisifs aussi pour promouvoir l’emploi des femmes et s’adapter aux normes européennes. C’est désormais une nécessité et non une aimable concession de la part du gouvernement en place. » Riccardo Magi, secrétaire de +Europa, est également présent : « Il est bon de discuter et de converger sur ce genre de propositions, de mesures concrètes en faveur des familles et des jeunes, au-delà de la rhétorique – soutient-il -. Pour nous, c’était un objectif du programme électoral : un premier congé parental obligatoire pour les deux parents plus un congé facultatif. »

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La ligne d’action

La position d’Azione est plus claire, l’ancienne ministre Elena Bonetti (Az-Per) précisant : « Nous nous asseyons toujours à la table, mais ici nous ne partons pas de zéro. Le débat doit s’appuyer sur un postulat : la loi sur la famille prévoit en article 3 l’augmentation du congé de paternité obligatoire et la promotion de l’égalité des congés. Une loi votée également par la Lega et la FI. Le gouvernement doit tenir ses engagements. »



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