Les suspects Randall D. et Emylio G. ont été condamnés mercredi à une peine d’emprisonnement à perpétuité. Ils sont tenus responsables par le ministère public (OM) d’un total de trois meurtres, dont deux ont eu lieu devant de très jeunes enfants.
« Lâche et impitoyable », a résumé un procureur en faisant référence aux suspects. « A cause des meurtres pour le gain financier, les proches ont beaucoup souffert. »
G. et D. laissent les mots leur venir apparemment calmement à la cour d’Amsterdam. Eux-mêmes n’ont fait aucune révélation.
Le meurtre par erreur de Mohamed Bouchikhi début 2018 a notamment conduit à l’horreur. Le garçon innocent n’avait rien à voir avec le crime, mais a été abattu dans le centre communautaire d’Amsterdam où il a fait un stage. Deux autres ont été grièvement blessés, dont la véritable cible Gianni.
Après que les hommes armés aient tiré leurs premiers coups de feu, Bouchikhi s’est enfui dans un bureau du centre communautaire. Parce que huit autres jeunes s’y étaient déjà cachés, le garçon de dix-sept ans ne pouvait que s’allonger sur le ventre sur le sol. Il a été frappé dans le dos au moins quatre fois avec ses mains devant son visage.
Des détails douloureux qui ont provoqué les émotions nécessaires chez les proches. Ils ont siégé au tribunal en grand nombre.
L’accusé crie qu’il doit rester assis à vie
L’OM fonde le fait que D. et G. sont impliqués dans le meurtre par erreur, entre autres, sur des conversations sur écoute. Frappants sont les commentaires de G. dans une voiture en septembre 2018, alors qu’il dit savoir qu’il est sur écoute. « J’ai tué cet homme », crie G. « Ces trois meurtres, je l’ai fait oui. Vous m’entendez ? Je vais m’asseoir à vie oui ! » Selon la justice, le meurtre par erreur fait partie de ces meurtres que D. avoue ici.
Un autre meurtre dont l’OM tient G. pour responsable est celui de Siegmar Flaneur en 2015. La victime aurait été leurrée dans la nuit du 10 au 11 février par G., qui considérait Flaneur comme un ami. La victime a été abattue dans le dos à bout portant. La justice pense que D. est également impliqué dans la liquidation, mais il n’y a pas suffisamment de preuves pour cela. Dans le cas de D., un acquittement a été demandé dans cette affaire.
Cela ne s’applique pas au meurtre de Lucas Boom. Le criminel a été abattu devant des écoliers du primaire en plein jour à Zaandam. Selon le parquet, D. fait partie des tireurs qui ont ouvert le feu le 9 juin 2015. L’arbre est mort sur place.
Les témoins craignent pour leur vie
L’OM attache également une grande importance aux déclarations de trois témoins restés anonymes par crainte pour leur vie. Des déclarations ont été faites dans les trois affaires de meurtre.
Parce que les deux hommes ont déjà un casier judiciaire avec des infractions violentes, l’OM affirme que les deux hommes ont perdu leur chance d’une vie libre en raison d’un « risque de récidive exorbitant ».
G., 30 ans, et D., 41 ans, entendront ce que le tribunal en pense le 4 août. Leurs avocats s’exprimeront la semaine prochaine.