Concessions MotoGP 2024, avec plus de pneus et de moteurs pour aider Honda et Yamaha : comment ça marche


Le nouveau règlement est lié au pourcentage de points gagnés par chaque équipe et attribue, au prorata, les pneus et les journées d’essais, mais aussi la possibilité de développer les moteurs.

Massimo Falcioni

-Milan

A la veille des tests de pré-saison 2024, le MotoGP annonce le nouvelles concessions pour le MotoGP, avec effet immédiat, pour tenter d’égaliser un peu les valeurs. En résumé : les constructeurs sont divisés en 4 cours en fonction des points récoltés dans deux fenêtres horaires, avec un impact progressif sur les pneus disponibles lors des tests, des journées de tests, des wild card, des moteurs et des développements et mises à jour aérodynamiques associés.

aujourd’hui développement gratuit pour Honda et Yamaha

Traduit, cela signifie aujourd’hui Développement de moteurs « gratuits » pour Honda et Yamaha et des limitations pour Ducati qui n’aura pas de wild-cards et aura moins de pneus à tester. L’objectif central, au-delà des arguties techniques et des tournures de phrases, est de faire avancer encore plus ceux qui sont actuellement en retard (Yamaha et Honda) et, même si on ne veut pas l’admettre, de tenter de ralentir ceux qui dominent aujourd’hui ( Ducati). . Tout cela au nom du spectacle qui profite si les motos en piste sont capables de rouler sans écarts techniques, avec les mêmes temps, donnant les mêmes chances à tous les pilotes.

quand l’unité de contrôle unique est arrivée

La même logique qui, il y a près d’une décennie, conduisait à l’obligation de l’unité de contrôle unique, l’unité de contrôle Magneti Marelli, pour la Classe Premier est en fait renversée : à l’époque une « punition » surtout pour Honda (qui menaçait même de abandonner le Championnat du Monde) et, il faut le dire, une belle aide pour Ducati. L’objectif de Dorna était de contenir les coûts et de « niveler » les performances des motos. En fait, la nouvelle unité de contrôle créée par Magneti Marelli pour Dorna et obligatoire depuis 2014 pour toutes les motos de la grille a ensuite conduit au MotoGP d’aujourd’hui, avec ses « avantages » et ses « inconvénients ». Vient maintenant cette nouvelle réglementation, « cérébrale » (au-dessus du tableau) et, nous verrons bientôt, à quel point elle est interprétable.

Sans doute une « aide » à Honda et Yamaha qui devraient (le conditionnel s’impose) acquérir des bénéfices et des avantages non négligeables : tests gratuits (avec la limite de 260 pneus), 6 wild card, 2 mises à jour aérodynamiques, mais surtout le possibilité de développer le moteur en cours de saison. Cela ne constitue cependant pas en soi une garantie de rattrapage du déficit japonais actuel. Au-delà de l’unanimité difficile et pas évidente obtenue, les nouvelles controverses, les problèmes d’application et de gestion des nouvelles règles ne manqueront pas. Après avoir standardisé les différentes plateformes électroniques avec des règles restrictives sur les différentes technologies, le risque est celui d’une standardisation technique totale obtenue en mortifiant la philosophie constructive des constructeurs impliqués dans le MotoGP. Le nouveau système couvre les jours d’essais, les pilotes, les apparitions wildcard, le nombre de moteurs, les spécifications et blocs moteur, les améliorations aérodynamiques et le nombre de pneus fournis pour les essais.

Les usines seront classées en quatre groupes – A, B, C ou D – en fonction du pourcentage du maximum de points possibles qu’elles ont accumulé dans chaque fenêtre. La nouveauté est qu’ils sont prévus deux fenêtres dans lequel les performances de chaque usine sont évaluées : la première fenêtre va du premier GP de la saison au dernier ; la seconde va de la première épreuve après le « summer test ban » à la dernière avant le « summer test ban » de la saison suivante. Cela permet, ou plutôt permettrait (le conditionnel est indispensable) aux maisons d’obtenir ou de perdre leurs concessions plus rapidement en fonction de leur forme la plus récente, garantissant ainsi que la concurrence reste la plus équilibrée possible. Tous les fabricants, à travers la MSMA, ont approuvé la proposition, mais pas tous avec le même niveau de satisfaction.





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