Communes, il n’y a pas eu d’effet Schlein. Au centre-droit, la contestation du vote de liste

Il est vrai que dans au moins 7 des 13 capitales qui se sont rendues au vote, il faudra attendre le scrutin (Ancône, Brindisi, Sienne, Massa, Pise, Vicence, Terni) mais ce que l’on peut dire, c’est qu’au moment l’effet Elly Schlein ne se voit pas beaucoup. Ou pas encore vu. Et c’était aussi prévisible, puisque dans des élections fondées sur l’opposition entre deux blocs comme les municipales, le bipolarisme dit asymétrique pèse sur le centre-gauche : centre-droit uni presque partout, Pd allié au M5 seulement en 6 capitales (Pise, Brindisi, Catane, Latina, Syracuse et Teramo) et avec Action/Italia Viva uniquement dans 3 (Brescia, Vicence et Ancône).

Pour Schlein la victoire à Brescia

Pourtant, la secrétaire du Parti démocrate peut pousser un soupir de soulagement à Brescia, où l’ancienne conseillère du maire sortant Emilio Del Bono, Laura Castelletti, l’emporte au premier tour (la seule autre ville conquise au premier tour est Teramo) . Echouant ainsi l’intention de faire demi-tour du Premier ministre Giorgia Meloni, qui à Brescia, ce n’est pas par hasard, avait voulu clore une campagne électorale qui impliquait 598 municipalités au total.

Les épines de Pise et d’Ancône pour le Parti démocrate

En revanche, le match à Pise, la ville d’Enrico Letta que Schlein voulait ramener « à la maison » et où il a tenu son meeting de clôture : ici le centre-droit a failli remporter le premier tour. Le candidat schleinien Paolo Martinelli, président provincial de l’ACLI et pacifiste soutenu par le M5 mais pas par les centristes du Troisième Pôle, s’en sort mal, du moins pour l’instant.

Mais surtout, Schlein risque de perdre un fief historique comme Ancône, une autre ville sur laquelle Meloni avait misé : ici le candidat de centre droit Daniele Silvetti se présente au scrutin en partant avec un avantage d’environ cinq points sur Ida Simonella, conseillère sortante du centre. -junte de gauche dirigée par Valeria Mancinelli. Il est vrai que les M5 pourraient converger vers le scrutin sur Simonella, mais en tout cas, le centre-droit n’avait jamais atteint ce niveau de consensus dans une ville considérée comme un fief rouge historique.

Dans les villes qui iront aux urnes, le centre-gauche part plutôt devant Sienne, qui pourrait donc être arraché au centre-droit qui a étonnamment remporté les dernières élections, et obtient un bon placement à Vicence avec Giacomo Possamai qui n’est que à deux points du maire sortant Francesco Rucco. « De nombreuses municipalités iront aux urnes. Nous sommes partis d’une situation dans laquelle le centre-droit a conduit 2/3 des municipalités à voter et maintenant nous sommes en tête-à-tête… maintenant le défi est d’unir le centre-gauche au second tour», est le verre à moitié plein que l’on peut voir dans Largo du Nazaréen.



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