Commission européenne : déjà deux tiers de gaz en moins en provenance de Russie possible en un an

La dépendance au gaz russe peut être réduite « bien avant 2030 ». Les deux tiers des importations de gaz russes peuvent être éliminés en un an, le reste dans les années suivantes. Cela ressort d’un plan que la Commission européenne a présenté mardi et transmis CNRC a été reconnue.

Non seulement la Commission souhaite que les énergies renouvelables décollent encore plus rapidement dans l’UE, mais elle propose également des mesures pour affaiblir la position dominante de la compagnie gazière russe Gazprom. « Bruxelles » veut également offrir plus de place au soutien de l’État aux entreprises énergivores qui risquent d’avoir des ennuis à la suite de la guerre en Ukraine.

Motivation politique

La Commission souhaite présenter rapidement un projet de loi visant à rendre la constitution de réserves de gaz plus obligatoire – désormais principalement laissée au libre marché. Toutes les installations de stockage de gaz « sur le territoire de l’UE » doivent être remplies « à au moins 90 % » au 1er octobre de chaque année. La Commission propose également une « remise de cent pour cent » sur les frais de transport vers et depuis le stockage, afin de rendre le stockage du gaz aussi attractif que sa « livraison directe ».

La Commission note que les réserves de gaz sont particulièrement faibles dans les installations gérées par des sociétés de «pays tiers» telles que Gazprom. Ces derniers mois, l’entreprise russe a souvent été accusée d’envoyer trop peu de gaz vers l’UE pour des raisons politiques. Aux Pays-Bas, elle est impliquée dans la deuxième plus grande installation de stockage de gaz du pays.

Le plan prévoit un assouplissement des règles en matière d’aides d’État. La Commission propose un « régime de crise temporaire » pour indemniser « toutes les entreprises directement ou indirectement touchées par la crise » de la forte hausse des prix de l’énergie causée par la guerre. La priorité devrait être accordée aux projets d’investissement qui rapprochent les pays de l’UE dans le domaine de l’énergie. Un pays comme l’Espagne peut fournir une énergie durable, mais n’est pas bien connecté au réseau européen. Selon la Commission, il faudrait également envisager de relever les ambitions européennes dans le domaine de l’énergie durable et des économies d’énergie, qui sont déjà jugées assez élevées.



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