Commission d’enquête : les Pays-Bas ont pris des risques majeurs avec le programme d’aide à l’opposition syrienne

Les Pays-Bas ont pris des « risques majeurs » avec le programme d’aide aux groupes d’opposition syriens qui a existé entre 2015 et 2018. Ce conclut la commission Cammaert dans un rapport publié vendredi. L’objectif du gouvernement était de fournir aux groupes modérés en Syrie des camionnettes, du matériel de communication, des tentes et des lunettes de vision nocturne via le programme NLA (Non-Lethal Assistance) pour un montant de plus de 25 millions d’euros. Ces groupes ont combattu à la fois le président sortant Bachar al-Assad et le groupe terroriste EI. On ne sait plus qui a reçu l’aide et combien de groupes le cabinet a soutenus.

Le cabinet Rutte III a annoncé l’enquête indépendante au début de l’année dernière, après que la Chambre des représentants ait insisté là-dessus en réponse aux publications de L’heure de l’actualité et fidélité. Ils ont signalé qu’une partie de l’aide serait tombée entre les mains d’extrémistes et était également destinée à un groupe qui a été désigné comme terroriste par le ministère public.

Le comité Cammaert ne confirme pas ce rapport, mais conclut qu’il est par définition « impossible » de garder une vue complète des différents groupes dans une situation de guerre comme celle en Syrie. Selon la commission, la Chambre des représentants avait donc « une image peu explicite et réaliste des possibilités et des risques du programme NLA ». Le comité a également statué, entre autres, que l’aide « contraire au principe de non-intervention en vertu du droit international applicable », ce qui signifie que les États ne doivent pas s’immiscer dans les affaires politiques internes d’autres États. Selon la commission, le cabinet a également été « très limité » dans l’information de la Chambre des représentants sur l’opération.



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