Le rapport du courtier en azote Johan Remkes peut en partie être lu comme une réprimande pour la politique de La Haye en général, et le cabinet en particulier. De Groninger situe la résistance des agriculteurs à la politique de l’azote dans le contexte d’une politique agricole vacillante et défaillante depuis des années, du décalage entre la ville et la campagne, d’un sens insuffisant de la dimension humaine et du manque de recul pour le secteur agricole.
Incompris et incompris
Quoi que Remkes veuille dire : dans ce contexte, il est compréhensible que les plans rigides d’azote du cabinet aient suscité encore plus d’émotions et de colère parmi les agriculteurs. Ils se sont sentis incompris et incompris pendant des années.
Il est louable que Remkes ait trouvé des mots avec lesquels les agriculteurs ont le sentiment d’avoir rendu justice. L’appréciation de cela ressort des premières réactions de leurs groupes d’intérêt et de la députée Caroline van der Plas (BBB), qui se présente généralement comme le porte-parole des agriculteurs protestataires.
Grande résistance
En toute empathie pour le secteur agricole, Remkes soutient également que les émissions d’azote devraient en principe être réduites de moitié d’ici 2030. Sa recommandation de racheter 500 à 600 ‘peak loaders’ d’ici un an, si nécessaire, se heurte à une forte résistance des organisations paysannes.
Les agriculteurs tirent également profit des recommandations de Remkes. La norme d’azote controversée pour les réserves naturelles et la carte d’azote critiquée de la ministre Christianne van der Wal (Nature et azote) sont, en ce qui le concerne, hors de propos. De plus, il veut évaluer en 2025 et 2028 si les objectifs pour 2030 sont réalisables. Cela signifie que la date cible controversée pour réduire de moitié les émissions semble avoir été dépouillée de ses bords les plus aigus
Parvenir à un accord
Un accord sur la politique de l’azote est encore loin. Ce serait cependant tout à l’honneur des agriculteurs s’ils reconnaissaient dans les conseils de Remkes des conseils qui valent la peine de rouvrir les consultations avec le cabinet. De plus, ils se sentent moralement soutenus par les admonestations du médiateur envers le cabinet. Celle-ci doit être plus ouverte à la situation difficile des agriculteurs si elle veut avoir une chance de s’entendre avec eux.