Comment une recherche vieille de cinq ans sur les stéroïdes anabolisants surprend également l’autorité antidopage

On sait que les stéroïdes anabolisants sont nocifs pour la santé. Son utilisation, répandue dans le monde des sports de force, peut entraîner des problèmes cardiovasculaires, une insuffisance hépatique, une diminution de la fertilité, de la dépression et des boutons. Mais c’est pire : cela peut rétrécir le cerveau, selon une étude Heure des nouvelles (NOS/NTR) issue de « nouvelles recherches » menées par des chercheurs norvégiens.

D’autres médias ont également repris la nouvelle, comme Jour du Nord. En un message sur le site de NOS déclare que l’autorité antidopage fournira des « informations supplémentaires » sur les stéroïdes anabolisants « maintenant que de nouvelles recherches montrent qu’ils sont encore plus nocifs qu’on ne le pensait auparavant ».

Mais quelles nouvelles recherches ? Et à quel point est-ce nouveau ? Des chercheurs norvégiens avaient déjà fait des découvertes en 2017 publié sur « des volumes neuroanatomatiques significativement plus petits » chez les utilisateurs. C’est aussi la même équipe norvégienne Mercredi soir à Nieuwsuur a été mentionné.

Nieuwsuur s’est basé sur un rapport d’un programme scientifique Focus NTRdiffusé jeudi soir. On y voit que la scientifique Astrid Bjørnebekk a devant lui des images de scanners cérébraux. Le nombre d’usagers examinés (43 toxicomanes et 38 non toxicomanes) correspond à une étude de 2019. Des recherches ultérieures ont montré que le cerveau vieillit encore plus vite, dit-elle. Elle entend par là une enquête à partir de 2021 sur le vieillissement accéléré du cerveau dû aux stéroïdes anabolisants. Bjørnebekk rapporte CNRC que ce sont les études sur le cerveau les plus récentes.

Le rédacteur en chef Robert van Tellingen de NTR Focus déclare que « nous [het onderzoek] pas présenté comme neuf » et que Nieuwsuur « fait des considérations différentes ». Van Tellingen cite comme base la recherche de 2021 « et d’après ce que je comprends, ses recherches sont toujours en cours ». Nieuwsuur n’a pas répondu aux questions.

Selon Van Tellingen, le phénomène de rétrécissement du cerveau était également nouveau pour l’autorité antidopage. C’est vrai, déclare le président Vincent Egbers. Il a été interviewé mercredi soir à Nieuwsuur. En plus de toutes les plaintes connues concernant l’utilisation de stéroïdes anabolisants, il a déclaré : « Je dois maintenant y ajouter des lésions cérébrales. »

« Fitness à côté »

Cela n’aurait-il pas dû être connu ? Interrogé, Egbers répond que l’autorité antidopage a pour mission légale de maintenir le sport de haut niveau (de compétition) exempt de dopage. « Pour le dire de manière irrespectueuse, nous avons ajouté un peu de fitness », dit-il. La santé des pratiquants de sports récréatifs « n’est pas notre cœur de métier ».

L’endocrinologue Pim de Ronde du Spaarne Gasthuis, avec lequel l’autorité antidopage collabore, connaissait cette recherche. « C’est pertinent, inquiétant et relativement nouveau. Les conclusions ajoutent quelque chose à la liste des inconvénients, ce qui est très intéressant et nous devrions l’apprécier.» Cependant, il affirme que les conséquences du rétrécissement du cerveau n’ont pas encore été déterminées. Les conclusions doivent également être confirmées par des recherches comparables.

Selon De Ronde, le tabou sur les études sur les effets sur les utilisateurs est grand au niveau international et il est difficile de passer le test éthique de la recherche humaine. Le fait que les Norvégiens aient réussi à enquêter sur autant de personnes est remarquable compte tenu de la criminalisation de l’utilisation de stéroïdes anabolisants en Norvège. « Nous n’avons pas ce désavantage ici », déclare De Ronde. « Les gens sont généralement très motivés à participer, car ils veulent aussi connaître les effets. » Des études ont également été réalisées aux Pays-Bas sur les effets indésirables des stéroïdes anabolisants, mais pas sur les lésions cérébrales.

L’année prochaine, l’autorité antidopage lancera une campagne contre l’utilisation de stéroïdes anabolisants, mais cette campagne est distincte de cette étude norvégienne sur le rétrécissement du cerveau. La campagne avait déjà été mise en place en consultation avec le ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports, explique Egbers de l’autorité antidopage. Chaque année, le ministère alloue 700 000 € pour accroître la sensibilisation aux stéroïdes anabolisants, par exemple grâce à la recherche.

La moitié de cet argent va au Spaarne Gasthuis. Il est possible que les recherches sur le cerveau des Norvégiens puissent également être répétées par un groupe de recherche. Ce n’est pas encore le cas, dit De Ronde. « Mais c’est une bonne chose que les Pays-Bas montrent la voie avec cette subvention. »






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