Comment un petit coléoptère tue un arbre en Brabant


Il faut en profiter le plus possible : l’épicéa commun. On craint que cet arbre ne disparaisse complètement des forêts brabançonnes. Coupable : la sécheresse et le typographe. Un minuscule coléoptère de quelques millimètres qui peut dévorer une forêt entière. Une forêt d’épicéas ensuite.

L’épinette de Norvège a besoin de résine pour se protéger du typographe. Mais s’il ne pleut pas, l’épinette de Norvège ne peut pas non plus fabriquer de résine. Et puis le scarabée frappe, des dizaines de milliers à la fois. Une fois qu’un arbre est infecté, vous ne pouvez rien y faire. « Je pense que nous les perdrons tous à long terme », déclare le forestier Erik Schram. « Certes, les grands épicéas de Norvège deviendront de plus en plus rares. »

« La fourmi des forêts et l’écureuil doivent trouver une autre maison. »

À Leende, il y a encore un morceau de forêt morte avec des épicéas de Norvège. Les branches nues s’élèvent loin dans le ciel. Habituellement, les arbres sont abattus, mais pas dans cette partie de Leenderbos. « Les insectes et, par exemple, le pic peuvent profiter de ce bois mort », explique Schram. « Ainsi, une épinette de Norvège morte a toujours une valeur écologique. »

Mais d’autres animaux, comme la fourmi des forêts et l’écureuil, ont dû trouver un autre foyer. Heureusement, le Leenderbos est varié et les animaux peuvent trouver une autre place. Le typographe ne peut pas manger tous les arbres, la forêt de feuillus y est beaucoup moins vulnérable.

« Peut-être que ce n’est pas grave que les espèces indigènes prennent sa place »

Le typographe laisse des traces claires sur l’écorce des épicéas de Norvège morts dans le Leenderbos. Il lui doit aussi son nom. Le coléoptère perce un trou dans le tronc, s’y infiltre et pond ses œufs sous l’écorce. Les larves se « mettent alors au travail » et effectuent des passages compliqués dans le bois. « Le typographe fait partie de la nature », déclare Schram. « Mais le scarabée inflige des dégâts considérables. »

Le compositeur laisse derrière lui des formes artistiques (photo : Alice van der Plas)
Le compositeur laisse derrière lui des formes artistiques (photo : Alice van der Plas)

Est-ce grave que l’épicéa de Norvège disparaisse dans le Brabant ? « Il a en fait été planté pour l’exploitation minière dans le Limbourg. Il fallait du bois pour cela. Mais ce sont aussi des arbres qui n’appartiennent pas naturellement ici. On les trouve principalement dans les Alpes », explique le forestier Schram. « Il y a beaucoup d’eau et de brume de montagne là-bas. C’est une espèce qui a été amenée ici par les humains. Ce n’est peut-être pas grave alors que des espèces indigènes prennent sa place. »

« Beaucoup de nouveaux arbres seront ajoutés. »

L’endroit dans le Leenderbos est maintenant plein de tubes vert clair. « Ce sont différentes espèces de feuillus que nous avons plantées, par exemple le charme, le châtaignier ou le tilleul d’été. Autant d’espèces différentes que possible », explique Schram. « Les tubes ne laissent pas seulement passer la lumière, mais retiennent également l’eau. Après environ six ans, lorsque le nouvel arbre a poussé, ils ont une chance de réussir. » Mais les étés secs peuvent aussi être une clé dans les travaux ici. « Ensuite, nous devons vraiment passer avec le tracteur pour les arroser. Mais beaucoup de nouveaux arbres seront ajoutés. »

A LIRE AUSSI : La forêt familiale d’Alexandra et Maria a été « forée » par le typographe



ttn-fr-32