Comment traduire des recettes traditionnelles typiques en plats végétariens, entre une focaccia ligurienne et un frico frioulan


LES quatre livres incontournables de la semaine nous en disent long sur la viede l’importance de prêter attention à l’environnement qui nous entoure. Qui n’est pas là comme une scénographie pour soutenir notre existence, mais en fait partie. Alors l’écrivain Catherine May nous accompagne dans la saison hivernale. Un moment d’obscurité apparente qui, au contraire, peut conduire à un réveil profond.
Massimo Calvi nous emmène dans les montagnes pour contempler l’infini, tandis que Stefania Piloni, professeur de phytothérapie, nous invite à considérer les plantes comme des êtres « parlants », elles communiquent exactement comme nous. Enfin, dans le respect des animaux et de la nature, va le travail de Sarah Joyce qui propose des recettes italiennes traditionnelles dans une touche végétale.

1/ Des livres à lire. En hiver

Livres à lire.  En hiver

Pourquoi le lire

Des circonstances imprévues telles qu’une une maladie soudaine, un deuil, une séparation ou une perte d’emploi peuvent faire dérailler une vie. Les périodes de turbulences peuvent être source de déséquilibres et de peurs. Il se peut que vous vacilliez déjà au bord de la falaise, mais pour Katherine May Winter commence vraiment quand son mari tombe malade, leur fils arrête d’aller à l’école et ses propres problèmes de santé l’amènent à quitter un emploi trop exigeant.

Dans un récit personnel émouvant, Katherine May raconte non seulement comment elle a fait face à cette période douloureuse, met aussi comment elle a appris à saisir les opportunités inattendues que l’hiver lui a apportées. La lumière peut émerger de nombreuses sources : célébrations du solstice et loirs en hibernation, lecture de CS Lewis et Sylvia Plath, baignade dans les eaux glacées et navigation sur les mers arctiques.

Petites lueurs de légèreté dans lesquelles Katherine May trouve la force d’accepter la tristesse, la nourriture du repos profond, la joie de la beauté silencieuse de la saison froide et l’encouragement à comprendre la vie comme cyclique et non linéaire. Un livre précieux pour faire face aux difficultés qui surgissent avant le début d’une nouvelle saison et pour changer notre attitude face à nos périodes de jachère.

Informations Katherine May. En hiver. Thé. 16 euros

2/ Des livres à lire. L’homme qui surveillait la montagne

Livres à lire Massimo Calvi

Pourquoi le lire

Ils ont dit quelques jours. Mais qui sait comment ces choses se passent. Et puis tu as fait un vœu : être emmené sur la pelouse devant la vieille maison et laissé là pour regarder la montagne pour le reste du temps.

C’est qui vous êtes !

Ainsi débute ce roman de Massimo Calvi, rédacteur en chef de venir.

Un homme maintenant à la fin de ses jours demande à être emmené pour passer le temps qui lui reste devant la montagne à laquelle il est lié. Que cherchez-vous? Et que représente la montagne ?

Douze jours (plus un) où la contemplation et la mémoire donnent lieu à un voyage à la recherche de soi. A travers une succession de tableaux peints comme des aquarelles, le lecteur est accompagné pour connaître la beauté d’une nature dans laquelle la montagne représente une appartenance et un lieu d’atterrissage. A chaque page il y a l’émerveillement rencontré dans la vie qui transforme chaque voyage en un retour à la maison.

Il en ressort un nouveau regard sur la montagne : non pas un but de conquête, ni un symbole d’évasion individualiste, mais un espace du cœur à l’origine du désir de liberté. Pour retrouver l’amour reçu et donné, respirer profondément l’oxygène qui fait tomber toutes les barrières et toutes les limites physiques, pour ouvrir la voie qui recompose le corps et l’âme, pacifie, fait renaître.

Infos Massimo Calvi. L’homme qui surveillait la montagne. Éditions San Paolo 2022. 16 euros.

3/ Des livres à lire. Une pincée de joie

livres à lire

Pourquoi le lire

Sarah Joyce propose 50 recettes entre saveurs maison et ingrédients insolites, pour expliquer comment redessiner les frontières de la tradition italienne et pourquoi la cuisine végétale est le choix le plus logique pour nous protéger, protéger les animaux et notre planète.

L’auteur sur les réseaux sociaux est connu sous le nom de Joysonfire et, toujours avec une pointe d’ironie, il essaie d’expliquer pourquoi la cuisine végétale est le choix le plus logique et le plus important que nous puissions faire pour nous protéger, protéger les animaux et notre planète.

C’est une idée de la cuisine (ou peut-être vaudrait-il mieux dire une vision du monde) qui veut redonner dignité, compassion et respect aux animaux, mais en même temps il ne renverse ni ne nie les anciens canons : il les réinterprète simplement, et certainement sans renoncer au goût.

Pour cette Sara (qui aime s’appeler « la grand-mère vegan du futur, celle qui te demande si tu vas bien, dit : tu veux une autre boulette de viande ? ») a rassemblé des recettes accessibles à tous, détaillées par coût, difficulté et temps d’exécution, le tout magnifiquement photographié.

Le livre comprend une partie consacrée à l’autoproduction de préparations de base (stracchino, pancetta, moulu…) et se poursuivra dans un Focaccia ligurienne et frico du Frioul, entre un assiette de raviolis et un rouleau palermitainpassant par une caponata et une aubergine parmigiana et se terminant entre beignets aux pommes et poivrons du Molise.

Informations Sarah Joyce. Une pincée de Joie. Rizzoli. 18 euros.

4/ Des livres à lire. Les plantes nous parlent

Livres à lire Les plantes nous parlent

Pourquoi le lire

Alors que nous nous promenons dans la ville, perdus entre les rues et les immeubles, la nature et ses voix nous semblent lointaines, inaccessibles dans le chaos de nos vies. Nous oublions que nous faisons partie de quelque chose de plus grand, qui a des racines en nous. On oublie que des trois règnes, le règne végétal est certainement le plus important : nous ne pouvons pas vivre sans les plantes mais elles peuvent se passer de nous.

Stefania Piloni, docteur et professeur de phytothérapie à l’Université de Milan, nous apprend à réparer ce lien perdu avec la nature, apprendre à regarder chaque plus petite fleur et chaque joyau caché avec une conscience et une curiosité renouvelées.

Grâce à la classification émotionnelle (et non botanique) faite par l’auteur, nous découvrons que nous partageons un monde souterrain d’émotions avec la nature : les plantes tremblent de notre peur, elles pleurent la résine de nos larmes, célèbrent avec leurs fleurs les rites d’amour de notre vie. Un livre qui est un chemin à l’ombre des frondaisons à la recherche de ce que l’on croyait perdu, de toujours se rappeler qu’il n’y a pas de tronçon d’asphalte qui ne connaisse pas la force subversive d’une feuille.

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Stefania Piloni est médecin de la Grande Via, à l’initiative duquel il accompagne des groupes de curieux à travers prairies et forêts.

Informations Stefania Piloni. Les plantes nous parlent. Editeur Vallardi. Sortie en février

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