« Comme un empereur romain »: « La Table des Quatre » demande aux invités de voter sur le sort d’Olivier Vandecasteele

Dans ‘De Tafel van Vier’, le talk-show quotidien avec Gert Verhulst que l’on peut voir sur Play4, un moment bizarre a eu lieu hier. À un moment donné, le présentateur Verhulst a demandé aux invités si Olivier Vandecasteele, le Belge détenu en Iran depuis plus d’un an, devait être échangé contre le terroriste iranien Assadollah Assadi. Les invités pouvaient voter sur la question en utilisant des pancartes marquées « oui » et « non ». Par exemple, l’avocat de l’église et ancien recteur de la KU Leuven Rik Torfs a voté contre et l’économiste du travail Stijn Baert a voté pour.

Il y a eu un tollé sur les réseaux sociaux. Par exemple, le virologue Marc Van Ranst écrit sur Twitter : « Ce que vous voulez absolument éviter, c’est de rester assis là comme un empereur romain et de voter NON avec votre pouce vers le bas. »

Rik Van de Walle, recteur de l’Université de Gand, a tweeté : « Je pense que le plus gros problème n’est pas que certaines personnes répondent à la question par « NON ». Le plus gros problème est que tous les membres du panel pensent qu’il est possible de répondre à la question par un simple signe « OUI » ou « NON » par plaque. Préscolaire jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien… »

Traité de transfert

Le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele a été arrêté en Iran le 24 février 2022 et condamné à 40 ans de prison en janvier de cette année. Après que la Belgique a officiellement demandé à l’Iran d’utiliser le traité sur le transfert des prisonniers conclu entre les deux pays et en vigueur depuis la semaine dernière, l’Iran invoque également le traité pour le retour du terroriste condamné Assadollah Assadi.

Parce qu’il s’agit de négociations avec un régime islamiste à propos d’un condamné pour terrorisme, pour un Belge innocent, le mot « échange » est sensible pour le gouvernement belge. Cependant, un tel déséquilibre se produit souvent dans un échange de prisonniers.

« Débat ouvert »

Brecht Decaestecker, rédacteur en chef de ‘De Tafel van Vier’, affirme que les signes ne sont « qu’un moyen d’ouvrir le débat » sur certains sujets de l’actualité du jour – les signes ne sont pas utilisés dans les conversations liées aux trois invités centraux. « Elle (les signes, éd.) produisent toujours des discussions intéressantes dont le contenu ne diffère pas des débats qui suivent les questions classiques dans de nombreuses autres émissions d’actualité », dit-il. « Seule la forme pour démarrer la conversation est légèrement différente ici. »

« Mais comme dit, cela n’enlève rien à la qualité du débat qui s’ensuit », déclare Decaestecker. « La question sur Olivier Vandecasteele a été suivie d’un débat intéressant et pertinent avec suffisamment de nuances pour savoir si notre pays a fait assez pour le faire libérer, comme le ministre de la Justice Van Quickenborne l’a promis plus tôt dans ‘De Tafel van Vier’. »





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