Les comités de l’esclavage aux Pays-Bas, au Suriname, à Curaçao et à Aruba conviennent que les Pays-Bas devraient s’excuser pour leur passé esclavagiste le 1er juillet 2023. Cela ressort d’une lettre qu’ils ont envoyée au cabinet mardi et qui a été consultée par NU.nl.
En 2023, cela fera exactement 150 ans que l’esclavage a pris fin au sein du Royaume. Chaque année, cette abolition est commémorée et célébrée le 1er juillet avec Keti Koti aux Pays-Bas, au Suriname et dans les Caraïbes. Certains préfèrent donc voir les Pays-Bas s’excuser ce jour-là l’année prochaine.
La lettre a été signée par les présidents de l’Institut national de l’histoire et du patrimoine de l’esclavage néerlandais (NiNsee), de la Plateforme histoire et patrimoine de l’esclavage de Curaçao (PSHS), du Comité national de l’histoire de l’esclavage du Suriname et du Fundashon Museo Tula, et d’un conseiller de le Conseil consultatif d’Aruba sur l’histoire de l’esclavage.
Ils ont envoyé la lettre au ministre Hanke Bruins Slot (Affaires intérieures et relations avec le Royaume) et à la secrétaire d’État Alexandra van Huffelen (Relations avec le Royaume et numérisation). Leur « forte préférence » est que les excuses soient publiées le 1er juillet 2023.
Si le cabinet s’en tient néanmoins au 19 décembre comme date, les signataires de la lettre partent du principe qu’ils ont leur « plein » mot à dire dans le processus de réparation des souffrances des esclaves et de leurs descendants.
Jeudi matin, des consultations auront lieu au Catshuis de La Haye sur les prochaines excuses du cabinet. Le Premier ministre Mark Rutte et plusieurs membres du cabinet s’entretiendront ensuite avec des organisations et des représentants de la partie caribéenne du Royaume et du Suriname.
De nombreuses critiques sur les plans du cabinet
Le 19 décembre, les Pays-Bas veulent s’excuser pour le passé esclavagiste néerlandais dans huit endroits du monde au nom de l’État. L’un de ces endroits est l’ancienne colonie du Suriname.
Les plans du cabinet néerlandais ont suscité de nombreuses critiques de la part des groupes d’intérêts surinamais et hollandais-surinamais. Notre pays aurait fait passer les plans à la hâte et de lui-même.
Deux importantes organisations esclavagistes ont conseillé au Premier ministre Mark Rutte de faire le contraire lors de sa visite de travail au Suriname en septembre. Ils veulent que les descendants des Surinamais réduits en esclavage soient vraiment d’accord avec le texte et le contenu des excuses.
Selon les organisations esclavagistes, cela nécessite une consultation préalable entre les Pays-Bas et le Suriname. De cette façon, le soutien parmi les descendants d’esclaves augmentera. Sans soutien, les excuses n’auraient aucune valeur.