Combien y a-t-il de réservistes dans notre pays ? Quels sont leurs talents ? Et la mobilisation générale est-elle possible chez nous ?

La Russie fait appel à 300 000 réservistes pour renforcer ses troupes sur le front, mais que se passerait-il si une urgence militaire survenait soudainement dans notre pays ? Quelle est la taille du groupe dans lequel peut puiser la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) ? Quels sont les talents des forces armées sur le banc de réserve ? Et une mobilisation générale – dans laquelle des personnes qui ne se sont pas portées volontaires de toute façon sont appelées – est-elle vraiment possible dans notre pays ?


Ceux qui s’engagent comme réservistes dans l’armée semblent souvent le faire comme l’expression d’une sorte de masculinité. “La motivation la plus souvent entendue est qu’ils veulent faire quelque chose pour leur pays”, semble-t-il.

La Belgique compte 2 539 réservistes formés et 3 248 réservistes non formés, informe la Défense à nos rédactions. Les militaires de carrière sortis du service actif restent sur la liste de réserve pendant dix ans. Ils ne peuvent être appelés qu’en cas de guerre ou si un gouvernement juge la crise suffisamment importante.

Gardien vigilant

Soit dit en passant, n’imaginez pas beaucoup de machines de combat entraînées avec ces soldats de réserve entraînés. Il s’agit principalement de bénévoles dotés de compétences spécifiques, tels que des avocats ou des traducteurs. Grâce à une formation de base raccourcie, ils peuvent être déployés aux côtés de soldats actifs, comme cela s’est produit par exemple avec Vigilant Guardian (l’opération dans laquelle des soldats ont été déployés pendant des années pour protéger des rues, des aéroports, des gares, des ambassades, des sites nucléaires et d’autres lieux “sensibles” ; éd.).

Le déploiement des réservistes est entièrement volontaire. Si le ministère de la Défense fait appel à eux, les personnes concernées décident de manière autonome si elles l’acceptent.

“Pas beaucoup de sens”

Une mobilisation générale dans ce contexte est totalement hors de question. “Cela n’aurait guère de sens”, déclare l’ancien colonel Roger Housen de la VRT NWS. «Au moins 8 mois de formation sont nécessaires si quelqu’un veut apprendre à travailler avec les systèmes d’armes que nos militaires utilisent actuellement. Il faut donc beaucoup de temps avant que les gens soient vraiment employables.

Pour devenir réserviste, trois possibilités s’offrent à vous : travailler à temps plein avec le ministère de la Défense pendant un an, suivre une formation plus courte d’au moins cinq ou sept jours par an (selon votre diplôme) ou suivre une formation militaire en tant qu’étudiant pendant tes vacances.

Soldat, marin ou (sous-officier)

Si vous vous y habituez petit à petit, vous pouvez choisir de devenir militaire, marin, sous-officier ou officier. Les deux premiers groupes sont les exécutants, ils transforment les plans en réalité et exécutent méticuleusement des missions bien définies.

Un sous-officier peut être comparé à un contremaître. Il dirige un groupe de 5 à 10 personnes, mais n’a pas non plus peur de se retrousser les manches.

L’officier est comme un gestionnaire dans une entreprise. Il planifie les missions, recueille autant d’informations que possible et décide finalement ce qui doit être fait.

En Russie, le commandement de l’armée affirme quant à lui que le premier jour de la mobilisation, environ 10 000 volontaires se sont présentés spontanément. Et cela avant même de recevoir la lettre officielle par la poste. Les images ci-dessous montrent comment les conscrits de Neryungri (une ville du sud de la république autonome russe de Yakoutie ; ndlr) disent au revoir à leurs familles.

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