COLONNE. Du sperme de Bill Clinton à la robe de Monica Lewinsky, c’est la dernière fois que l’Amérique est aussi captivée par quelques taches

De 1998 et du sperme de Bill Clinton sur la robe de Monica Lewinsky, cela devait faire si longtemps que l’Amérique était encore captivée par quelques taches. Il y avait trois accroches rouges sur la main de Donald Trump. Dans les studios de télévision, les journalistes politiques parcouraient les spots avec un zèle microscopique. Sang? Des ampoules ? Brûler? Maladie de peau? Pot de peinture? Un marqueur fluo ? Coulis de fraise? Un dermatologue appelé n’a pas apporté de réponse définitive. Et Trump lui-même est resté silencieux. Où est l’époque où les grands dirigeants offraient aux journalistes l’accès à leur dossier médical ? Jean-Luc Dehaene a un jour retroussé spontanément les jambes de son pantalon lors d’une visite à VTM : « Tu vois ces flocons, Dany ? Je souffre de psoriasis. Les spots de Trump sont un avant-goût de ce qui nous attend dans son duel avec Joe Biden. Ce ne sont pas leurs opinions qui feront la une des journaux, mais leurs valeurs de tension artérielle et leur saturation en oxygène. Celui des deux qui est encore en vie le 5 novembre gagne.



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