Et le Consortium national de services (Cns) pour se voir attribuer la gestion des services de billetterie du Parc Archéologique du Colisée. La nouvelle, qui est parvenue exclusivement à Il Sole 24 Ore, représente un énorme changement de direction, si l’on considère qu’entre une extension et l’autre, le service était entre les mains de Coopculture depuis 25 ans. Grâce au changement d’institution juridique qui ne prévoit plus la figure d’un concessionnaire mais se configure comme une simple prestation de services. En un mot : celui qui fait l’offre la plus avantageuse gagne. Et le gain de l’Etat ne provient plus de la prime sur les billets vendus, mais de la redevance fixe résultant de l’offre.
La fin du monopole
Cette victoire pourrait marquer la fin d’un marché qui depuis 1992, suite à la loi Ronchey (loi 433/1992) qui avait ouvert la voie du monde du patrimoine culturel aux particuliers et à la figure du concessionnaire, s’était effectivement transformé en un oligopole que quelques entreprises présentes dans les musées qui enregistrent plus de collections. Le service de billetterie du Colisée, en particulier, était entre les mains de Coopculture de 1997 et avait reçu la première prolongation – prévue dans le contrat de concession initial – en 2001. Une seconde était arrivée en 2005 (celle-ci, contrairement à la première, n’était pas prévue), tandis qu’à partir de 2010 les prolongations sont devenues annuelles ; entre-temps, les trois appels d’offres (en 2010, 2017 et 2019) ont été dûment retirés ou rejetés.
La valeur économique
D’autre part, ce ne sont pas de petits chiffres, et de nombreux intérêts gravitent autour d’eux : le parc archéologique du Colisée comprend, outre l’amphithéâtre Flavien, également le forum romain, le mont Palatin et la Domus Aurea, pour un total de 9 812 113 millions de visiteurs et 62 871 209,50 millions d’euros de recettes rien qu’en 2022 (données actualisées du ministère de la Culture). Une étude de Deloitte parle même d’une valeur sociale d’environ 77 milliards d’euros, et estime que le Colisée contribue à hauteur de 1,4 milliard d’euros au PIB italien par an en tant qu’attraction touristique et culturelle.
Les résultats
Des chiffres alléchants qui rendent la défaite de Coopculture encore plus cuisante, terminant quatrième avec un score de 47,7 ; un écart de près de dix points avec le premier Cns classé (65,2). Mais la dernière position de est aussi surprenante Vivaticketl’un des principaux opérateurs internationaux sur le marché de la création, de la production, de la commercialisation et de la gestion de systèmes intégrés de billetterie électronique et de contrôle d’accès, et qui n’a cependant pas réussi à s’assurer le service tant convoité Colosseum.
Le gagnant
Sur le podium, le Consortium National des Services n’est pas nouveau dans la gestion des services muséaux, avec un chiffre d’affaires dans le secteur de près de 6 millions d’euros en 2020. Outre les services de billetterie, le consortium de coopératives s’occupe de facility management, surveillance et sécurité, organisation d’expositions, restauration et services promotionnels.