Colère et déception : Errigo, Giuffrida et Mouhiidine dehors au milieu des manifestations


Escrime, judo et boxe : les décisions des arbitres pénalisent les Azzurri. Les cas sensationnels du passé

De notre correspondant Giorgio Specchia

29 juillet – 00h10 – PARIS

En fin de compte, l’incroyable médaille d’or de Nicolò Martinenghi au 100 m brasse a apaisé la déception et la controverse qui s’étaient accumulées tout au long de l’après-midi. Car la deuxième journée italienne à Paris 2024 ne nous avait pas aidé à décoller au tableau des médailles avec les fleurettistes et la judoka Odette Giuffrida. Les classements et les victoires dans les étapes de la Coupe du monde, qui projetaient les Italiens en tête des pronostics, ont explosé le jour le plus important, celui de la remise des médailles olympiques. Et, histoire de parfaire le travail, il y a eu aussi l’élimination dès le premier tour du boxeur Aziz Abbes Mouhiidine, double médaillé d’argent mondial des poids lourds arrivé en France avec de grandes ambitions.

moquerie

Au fleuret, les Italiennes ont atteint les quarts de finale, mais quelque chose s’est mal passé : seule Alice Volpi a pu atteindre la demi-finale, tandis que presque au même moment Arianna Errigo et Martina Favaretto ont été éliminées avec la dernière poussée. Même insulte subie samedi à l’épée par Rossella Fiamingo et Giulia Rizzi en 16es de finale et par Alberta Santuccio en quarts de finale. Appelez cela de la malchance, mais la colère de toutes ces défaites ultimes est restée à l’intérieur. Et cela a explosé d’abord en escrime, puis s’est étendu aussi au judo, avec l’élimination d’Odette Giuffrida pour trois pénalités en demi-finale, et en boxe, avec l’élimination d’Abbes au premier tour. Les controverses sur l’arbitrage ont été soulevées par Giovanni Malagò, président du CONI, par Flavio D’Ambrosi, numéro un de la fédération de boxe, et par le fleuret Errigo, porte-drapeau tricolore à Paris.

incrédulité

Des mots lourds sur ce ton : « Nous étions perplexes face aux décisions de l’arbitre. Mais ce qui nous a surpris, c’est que le même arbitre de la demi-finale perdue par Giuffrida l’a renvoyée pour la finale pour la troisième place. Un fait absolument anormal, qui Je pense que cela parle de lui-même, honnêtement, dire que cela fait réfléchir est un euphémisme », a signé Malagò. Odette confirmant : « Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu. » Et encore : « Honte à vous. L’Italie a été volée. Nous pensions que le CIO protégeait les boxeurs et évitait les atrocités du passé » signé D’Ambrosi. « Je ne suis pas d’accord avec le dernier coup mais c’est aussi mon sport. J’ai fait une erreur car arriver à 14-14 avec une décision confiée à l’arbitre vous expose à ce résultat, je n’aurais pas dû en arriver à cette situation » signé Errigo.

précédents

L’histoire olympique est malheureusement pleine de ces épisodes qui ont blessé le sport italien et ses protagonistes. En boxe olympique, les arbitres qui ont brisé le rêve de beaucoup de nos athlètes sont entrés dans l’histoire, toujours en faveur des boxeurs locaux, par Angelo Musone à Los Angeles en 1984 contre l’Américain Henry Tillman, par Vincenzo Nardiello à Séoul en 1988 contre le Sud. Coréen Park- Si-hun et Roberto Cammarelle à Londres 2012 contre le Britannique Anthony Joshua. Mais une triple polémique, dans trois sports différents, comme celle d’hier, est une nouveauté absolue. Aussi parce qu’il ne s’agit pas d’athlètes locaux, étant donné qu’Odette Giuffrida a été battue par une Kosovare, Arianna Errigo par une Américaine et Abbes par une Ouzbèke. C’est certainement une erreur d’être un théoricien du complot, peut-être s’agissait-il simplement d’une coïncidence tragique ou malheureuse. La réalité est que les doutes sur les évaluations de l’arbitre vont de pair avec les doutes générés par certaines contre-performances des Azzurri qui, comme Errigo l’a dit honnêtement, n’auraient pas dû arriver à ces situations.

défauts

Le fleuret bleu a aligné les deuxième, troisième et quatrième rangs mondiaux sur les estrades du Grand Palais, et ne pas avoir amené aucun d’entre eux sur le podium olympique ne peut être la seule « faute de l’arbitre ». Abbes, de son côté, a semblé par moments timide et maladroit, réalisant un match équilibré qu’il aurait plutôt dû tenter de dominer. Lors de la finale pour le bronze, Odette a écopé de trois autres pénalités qui lui ont valu sa défaite, mais elle n’a certainement pas brillé comme nous l’espérions tous. Le jour de la colère et de la controverse est donc arrivé. Jusqu’à la touche de Martinenghi…





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