Cocciaretto, mal à la cheville : se rend à Pegula. Sabalenka risque alors de passer

Elisabetta se blesse en début de match et abandonne 6-4 6-0. Le dernier joueur bleu restant sur le tirage sort également. Le non. 2 souffre avec Gracheva

Antonio Cefalù

Un adversaire redoutable ne suffisait pas, avec Elisabetta Cocciaretto il y avait aussi de la malchance. Sa meilleure séquence de victoires à Wimbledon s’est terminée au troisième tour par une défaite 6-4 6-0 face à Jessica Pegula, numéro 4 mondiale et rivale pas encore à portée des bleues. Une partie qui a duré 1h15′, en partie influencée par un problème de cheville accusé par Cocciaretto dans les tout premiers points. Chez les pointures, Aryna Sabalenka enchaîne avec le frisson qui, menée 5-4 en seconde, a remonté Varvara Gracheva en trois sets.

cocciaretto dehors

Jessica Pegula, numéro 4 mondiale et avec des notes tennistiques visiblement supérieures à celles de Cocciaretto, aurait gagné de toute façon. Mais pour la numéro un italienne (n.43 WTA) il y a encore un goût amer dans la bouche d’une blessure qui ne lui a pas permis de se donner à 100%. Tout s’est passé lors du deuxième match, lorsque dans une descente vers le filet, elle a perdu pied et s’est légèrement tordu la cheville. L’entrée du kiné a été utile mais pas décisive, Elisabetta devant attendre le cinquième match pour trouver un pansement qui lui permettrait d’être fluide dans ses mouvements. Là, Pegula avait apaisé la tension, et elle a réussi à se remettre d’un 0-4 et à atteindre 4-5, quand, avec une double faute, elle a gâché l’occasion de prolonger le premier set. Dans la seconde, le départ n’a pas été handicapé, Pegula a fait toute la différence : l’Américain a mis le turbo et, du coup, il n’y avait plus de match. 22′ lui ont suffi pour conclure, Elisabetta prenant cinq jeux avant de pouvoir lui arracher un misérable point. Cocciaretto a quitté le terrain quelques minutes plus tard, les sourcils froncés. Cela n’arrive pas souvent. Mais pour grandir, vous avez également besoin de matchs comme ceux-ci.

Sensations fortes Sabalenka

Quelle peur Aryna Sabalenka a eue; ce qu’espérait probablement Iga Swiatek, qui avec une défaite du Biélorusse aurait été assuré de rester à la première place du classement après Wimbledon. La numéro 2 mondiale, en revanche, a remplacé Varvara Gracheva (n°41), qui s’est retrouvée à devoir servir pour rester en Championnat avant de s’imposer 2-6 7-5 6-2. Pendant un set et demi, Gracheva a joué au tennis dans un état de grâce total, avec une tactique simple : je ne me trompe pas, voyons ce que vous avez à faire. La Biélorusse, dans une journée nerveuse de celles qui lui sont arrivées le plus souvent il y a un an, a répondu… à tort (5 doubles fautes, 16 sans faute au premier set). Ainsi Gracheva a terminé un excellent premier set avec trois breaks à son actif, alors que le site internet de Wimbledon a prévenu avec une notification de la « possible surprise » à venir. Attendez une minute, je devais dire, c’est dans ces moments-là qu’on voit un champion. Et de fait le coucher du soleil du deuxième set s’est transformé en aube pour la Biélorusse, qui lorsqu’elle a retrouvé son meilleur niveau était injouable, comme il fallait s’y attendre sur le papier. Après près de deux heures de jeu, Gracheva est ressortie la tête haute et souriante. Sabalenka ne s’est peut-être pas reposée comme elle le souhaitait, mais maintenant elle est définitivement dans l’ambiance du Grand Chelem.





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