CNV : L’employé malade ressent de plus en plus la pression du patron

Un quart des salariés néerlandais se sentent de plus en plus poussés par leur employeur à reprendre rapidement le travail en cas de maladie. La moitié des employés ont du mal à se faire soigner en raison du manque de personnel.

C’est la conclusion d’une enquête menée par le syndicat CNV auprès de 2 600 de ses adhérents. Le résultat était le même dans tous les secteurs du marché du travail, tels que la santé, l’éducation et les transports. L’enquête intervient un jour après que le cabinet a averti que l’étanchéité du marché du travail « restera un problème structurel ».

Les employés ont indiqué que leur patron exerce une pression en appelant après seulement quelques jours de maladie pour demander « quand quelqu’un reviendra ». « Appeler, c’est bien, mais la question est alors de savoir comment va quelqu’un, pas quand il reviendra. Et on voit que les employeurs appellent de plus en plus vite », explique un porte-parole du CNV. Un quart des employeurs font également appel à des agences externes, comme une agence de réinsertion, si la maladie dure plus longtemps.

Comportement nuisible

«Nous comprenons que les employeurs sont en hausse en raison du marché du travail tendu, mais c’est un comportement préjudiciable. Le forcing fait que les gens peuvent décrocher pendant longtemps, surtout à une époque où il y a beaucoup d’absentéisme psychologique », explique Piet Fortuin, président du CNV.

Le sondage syndical montre que la moitié des employés se sentent gênés s’ils se déclarent malades. Ils réalisent alors que leur patron est déjà à court de personnel de toute façon. Un peu plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) continuent de travailler alors qu’elles se sentent réellement malades et 22 % des personnes déclarent se sentir mieux plus tôt qu’il y a quelques années. « Si vous êtes malade, alors signalez-vous vraiment malade pendant quelques jours, ce qui évite les absences de longue durée », précise le syndicat.


Citation

Si vous êtes malade, appelez malade pendant quelques jours

Syndicat CNV

L’enquête montre également que les trois quarts des employés ne se sentent pas obligés de retourner au travail rapidement. Plus de soixante-dix pour cent affirment également qu’un patron appelant n’aurait aucun effet sur la durée de leur rapport de maladie. En raison de la pénurie sur le marché du travail, le salarié est également en bonne position, et son employeur se fera un plaisir de le garder.

CNV soutient qu’une plus grande attention devrait être accordée à la prévention des maladies. Fortuin : « Les employeurs sont maintenant principalement occupés à obliger les employés malades à revenir. Mais à une époque où le stress est la première cause de maladie, les employeurs devraient investir dans la réduction de la charge de travail.

Moins de travailleurs, la pénurie demeure

Vendredi, le cabinet a également émis un avertissement. Selon la ministre Karien van Gennip (Affaires sociales et Emploi), la pénurie d’employés dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la technologie, entre autres, « restera structurelle ». « Il y aura moins de travailleurs à l’avenir. Il n’y a pas de solution simple pour cela. Il va falloir accepter que tout ne se fasse pas en même temps ». Le ministre précise que « nous souffrons tous de la tension du marché du travail ». « Il n’y a tout simplement pas assez de monde pour installer des panneaux solaires ou une pompe à chaleur.

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