Cinq personnes sont jugées pour la mort du missionnaire Serge Berten


Cinq personnes sont jugées pour la mort du missionnaire Serge Berten

Serge Berten était parti pour le Guatemala avec deux autres missionnaires. Au début des années 1980, une guerre civile sanglante a fait rage dans ce pays d’Amérique centrale, le régime dictatorial tentant d’éliminer les mouvements de guérilla et de résistance. Les missionnaires se sont rangés du côté de la population locale et ont été éliminés respectivement dans les années 1980.

Ministres de la justice et de l’intérieur

Les familles des trois ont essayé pendant des années au Guatemala d’obtenir des réponses sur leur mort, mais n’ont pas réussi et ont finalement déposé une plainte auprès du tribunal belge en 2001. Quatre juges d’instruction se sont succédé dans l’affaire, et en 2006 des enquêteurs belges se sont rendus au Guatemala. Plusieurs autres demandes d’assistance judiciaire ont suivi, mais le dossier a finalement été bouclé au printemps 2022.

Selon le bureau du procureur fédéral, les personnes qui ont tué les trois missionnaires n’ont jamais pu être identifiées, mais huit autres hauts fonctionnaires ont été identifiés. Sur ces huit personnes, trois sont déjà décédées, de sorte que seules cinq personnes sont toujours poursuivies. Il s’agit notamment des ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’époque, ainsi que du chef de la police régionale de l’époque et de son adjoint.

« Découvrez les circonstances exactes »

La chambre du conseil a maintenant décidé que les cinq personnes devaient être jugées devant la cour d’assises et a émis des mandats d’arrêt à leur encontre. « De ce fait, s’ils sont arrêtés à l’étranger, ils peuvent être extradés vers la Belgique », rapportent les proches.

Les familles des victimes souhaitent dans un premier temps obtenir plus d’informations sur les circonstances précises dans lesquelles les crimes ont eu lieu. Ils souhaitent également que les auteurs soient tenus pour responsables, notamment qu’ils soient poursuivis et condamnés pour les infractions.

Enfin, les membres de la famille souhaitent également montrer leur solidarité avec les nombreuses victimes guatémaltèques tombées pendant la guerre civile et dans la période qui a suivi. « En faisant éclater la vérité et en demandant des comptes aux auteurs, nous pouvons soutenir l’engagement de nos proches assassinés et rendre leur travail plus significatif pour le peuple guatémaltèque », a déclaré Stefaan Berten, frère du disparu Serge Berten.

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