Les médailles de Consonni-Guazzini et Battocletti sont un symbole de nos Jeux au nom des femmes. Entre aujourd’hui et demain, en attendant Tamberi, Farfalle et le volley-ball féminin : nous pouvons égaler les 14 médailles d’or à Los Angeles

par notre correspondant Giorgio Specchia

10 août – 00h43 – PARIS (FRANCE)

Grâce à cette Italie olympique, il y a une nouvelle histoire à raconter. C’est celui de Nadia Battocletti et ses larmes de joie sous la pluie parisienne, argent sensationnel au 10 000 m. Elle qui s’excite lorsqu’elle voit des enfants courir dans le parc a fait quelque chose d’irrationnel avec la simplicité de ses gestes, merveilleux quand elle court et quand elle parle.

Fierté italienne comme Chiara Consonni et Vittoria Guazzini, vainqueurs de l’Américaine, qui poursuivent la course à l’or à Paris 2024, des Jeux olympiques dont la bonté est déjà certifiée par leur onzième succès. Les filles du cyclisme sur piste l’ont signé avec une performance courageuse, toutes en attaque, qui à elle seule a effacé les déceptions d’une journée mal commencée, avec l’abandon de Paltrinieri dans les 10 km de natation dans la Seine, et toujours caractérisée par des quatrièmes places. Hier, il y en avait même cinq. Le dernier, le plus amer, du 4×100 masculin qui n’a pas défendu l’or à Tokyo avec de nombreux regrets. Parce que notre équipe n’a pas su profiter des changements désastreux des États-Unis et n’a pas complété la performance phénoménale de Marcell Jacobs. Comme celui de Consonni-Guazzini dont l’or résume ce que ces JO italiens ont représenté jusqu’à présent.

Ce sont les Jeux féminins qui nous ont propulsés au classement des médailles avec 6 médailles d’or sur 11 (3 chez les hommes et 2 en mixte). Et ce sont aussi les Jeux de la Jeunesse : Chiara a 25 ans et Vittoria 23 ans. Hier, la médaille de bronze en gymnastique rythmique de Sofia Raffaeli, vingt ans, était la huitième médaille individuelle remportée par une moins de 23 ans. Les 11 médailles d’or de Paris dépassent quant à elles les 10 remportées à Tokyo en 2021 et placent déjà ces Jeux parmi les plus prolifiques de tous les temps. L’Italie n’a fait mieux que six fois. Le record est de 14 médailles d’or à Los Angeles 1984, dans une édition entachée par le boycott de l’Union soviétique et du bloc des pays communistes. Puis nous en avons gagné treize à Anvers 1920, Rome 1960, Atlanta 1996, Sydney 2000 et douze à Los Angeles 1932. Pour l’instant Paris 2024 est un tableau de médailles qui en dit 36, réparties en trois parties presque égales (11 d’or, 12 d’argent et 13 de bronze). ) et avec un autre podium sûr mais qui ne sera compté que demain, lorsque l’équipe féminine italienne de volley-ball aura terminé la finale contre les États-Unis.

TOPSHOT - L'Italien Gianmarco Tamberi participe aux qualifications du saut en hauteur masculin de l'épreuve d'athlétisme aux Jeux Olympiques de Paris 2024 au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, le 7 août 2024. (Photo d'Andrej ISAKOVIC / AFP)

Sous la pression des 6 médailles d’hier, la poursuite du record de 40 podiums pour l’Italie à Tokyo, qui semblait impossible à midi, a repris de la vigueur. En termes de position, nous sommes toujours solidement dans le top dix : à deux jours de la fin des courses, les équipes qui se battent pour la septième à la dixième place (Corée du Sud, Hollande, Allemagne et Italie) ont un avantage notable de médailles d’or sur leurs poursuivants. Nous ne quitterons donc pas le groupe de tête d’un JO qui, jusqu’à hier, a déjà vu 86 pays différents médaillés. Et si aujourd’hui Gimbo Tambreri dans la première ligne et les Farfalle dans la compétition rythmique par équipe font ce qu’ils peuvent, l’Italie clôturera les deuxièmes Jeux olympiques consécutifs avec au moins une médaille remportée chaque jour. Une série qui a débuté le 18 août 2016, lors de la quatrième avant-dernière journée des Jeux de Rio de Janeiro, et qui a atteint le 34 hier. Ce qui est beau pour nous, c’est que cette série infinie de joies nous a bien habitués car, au moins dans le sport olympique, nous. je peux toujours attendre avec confiance à demain, que peuvent nous réserver les Azzurri.

PARIS, FRANCE - 08 AOÛT : l'entraîneur de l'équipe italienne Julio Velasco embrasse Caterina Chiara Bosetti #9 de l'équipe italienne après avoir remporté un match de demi-finale féminine contre l'équipe Türkiye le treizième jour des Jeux Olympiques Paris 2024 à Paris Arena le 08 août 2024 à Paris, France. (Photo de Lintao Zhang/Getty Images)

Paris semble avoir conçu le calendrier exprès pour nous maintenir en tension jusqu’à la dernière heure. Tamberi, les Farfalli et le volleyball féminin peuvent entrer dans l’histoire. Car Gimbo tentera de faire ce que personne n’a jamais réussi : remporter deux fois le titre olympique du saut en hauteur. Les Papillons, en revanche, visent à voler encore plus haut que le bronze de Tokyo 2021 et peut-être même l’argent d’Athènes 2004. Et demain aura lieu la finale la plus importante, jamais atteinte auparavant par l’équipe nationale féminine de volley-ball. Aux commandes se trouve Julio Velasco qui attendait un jour comme celui-ci depuis 28 ans lorsque ses Azzurri ont perdu la finale contre les Pays-Bas à Atlanta 1996. L’Italie olympique n’a pas remporté d’or par équipe depuis vingt ans, depuis l’exploit du water-polo de Setterosa. à Athènes en 2004. Après vingt ans, ou seulement quelques jours après Nadia Battocletti, d’autres filles sont prêtes à faire partie d’un nouveau conte de fées.





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