Pour la première fois, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a osé prédire mardi : non seulement la consommation de charbon, mais aussi celle de pétrole et de gaz, atteindront un « pic » d’ici 2030. Après cela, l’utilisation des trois les combustibles fossiles vont diminuer. Le déclin sera rapide dans le cas du charbon, mais très lent dans le cas du pétrole et du gaz, selon le rapport annuel. Perspectives énergétiques mondiales.
La transition vers une énergie propre est « en cours à l’échelle mondiale » et est « imparable », a déclaré le directeur de l’AIE, Fatih Birol, lors de la publication du rapport. Dans le même temps, la demande en énergie fossile reste « bien trop élevée » pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, comme convenu au niveau international à Paris (2015), prévient l’agence.
C’est précisément sur cette forte demande continue que les Américains comptent majors pétrolières, les géants du secteur pétrolier. Ils veulent se développer et sont sur une voie d’acquisition. Au début du mois, Exxon Mobil a annoncé l’acquisition de l’un des plus gros acteurs du secteur du schiste, Pioneer Natural Resources, pour 60 milliards de dollars (57 milliards d’euros). Cette semaine, des nouvelles ont suivi Chevron, le rival d’ExxonMobil : Chevron rachète la société d’exploration pétrolière Hess pour 53 milliards de dollars.
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Chevron achète ainsi l’accès à ce qui est considéré dans le secteur pétrolier comme une source de revenus majeure dans les années à venir : le bloc dit Stabroek au large de la Guyane, un ensemble de plusieurs gisements pétroliers. Chevron dispose déjà de droits d’exploration au large du Suriname voisin. « Stabroek » doit son nom à l’ancien nom néerlandais de la ville de Georgetown, capitale de l’actuelle Guyane.
Le pays d’environ 800 000 habitants, qui a connu dans le passé plusieurs colonisateurs européens, est devenu ces dernières années une plaque tournante de l’industrie pétrolière internationale. Le bloc Stabroek a été découvert par Exxon en 2015 et sa production est estimée à 11 milliards de barils de pétrole. Déjà, environ 400 000 barils de pétrole sortent de terre chaque jour. Le gaz naturel est également extrait. Hess détient une participation de 30 pour cent dans Stabroek, qui est détenue à 45 pour cent par Exxon. Les 25 pour cent restants des droits appartiennent à la société chinoise CNOOC International. Une autre raison pour laquelle Chevron a ciblé Hess est la rentabilité des gisements de pétrole de schiste de Hess dans l’État américain du Dakota du Nord.
La tendance dans l’industrie pétrolière et gazière américaine est à la « consolidation » depuis plusieurs années. Les grandes engloutissent les petites et moyennes entreprises. Pioneer, proie d’Exxon cette année, a racheté en 2021 deux petites sociétés, Parsley Energy et DoublePoint Energy. Chevron a acquis Noble Energy, basée au Texas, en 2020. La tendance aux rachats s’est accélérée avec les énormes gains réalisés dans le secteur de l’énergie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, qui ont fait grimper les prix du pétrole et du gaz. Actuellement, un autre choc géopolitique, la violence en Israël et à Gaza, exerce une pression à la hausse supplémentaire sur les prix du pétrole, qui étaient proches de 90 dollars le baril mardi.
Les acquisitions de Chevron et Exxon sont fortement motivées par les appels des actionnaires à des dividendes plus élevés. Ce n’est pas sans raison qu’il est au top le communiqué de presse de Chevron au sujet de l’acquisition, que des « paiements plus élevés aux actionnaires » sont en vue.
Les actionnaires considèrent l’accord avec un certain scepticisme : les actions de Chevron ont chuté de 3,7 pour cent à New York lundi et ont également baissé mardi.
Et le climat ? Dans le communiqué de presse, Chevron et Hess affirment que le CO2L’intensité de l’extraction pétrolière au large des côtes guyanaises est relativement faible, sinon le thème est évité. Dans un entretien récent avec le Temps Financier Le PDG de Chevron, Mike Wirth, a été interrogé sur la transition climatique. Il a déclaré que le monde continuerait simplement à utiliser le pétrole et le gaz – et que Chevron voulait continuer à en tirer profit.
Over de scenario’s van het IEA zei hij: „Ik denk dat ze het echt bij het verkeerde eind hebben (…) Je kunt wel scenario’s maken, maar wij leven in de echte wereld en moeten kapitaal investeren om te voldoen aan de vraag van de echte monde”. La demande en combustibles fossiles continuera de croître, a-t-il déclaré, « jusqu’en 2030 et au-delà ».