Alors que la contestation des étudiants sous tentes se généralise, le jeu s’est débloqué sur le fonds de 660 millions constitué par le décret Aiuti ter (144/2022, article 25) pour l’acquisition de nouveaux lits à allouer, impliquant des entreprises et des opérateurs privés, à l’hébergement universitaire, en application de la réforme 1.7 de la Mission 4, Composante 1, du Pnrr.
L’impasse a été surmontée mercredi 10 mai, lors de la dernière confrontation décisive entre le ministre Raffaele Fitto et la Commission européenne, nécessaire pour que les ressources ne soient pas qualifiées d' »aides d’État ». Cela ouvre la seule voie qui paraît faisable pour répondre réellement à l’urgence du logement des étudiants hors site avec des structures publiques et des classements transparents, alors que d’autres hypothèses comme des loyers maîtrisés ouvrent des incertitudes évidentes de gestion et de légitimité.
La modification du décret sur l’administration publique
Ainsi, le jeudi 11 mai, le Conseil des ministres a pu se mettre d’accord sur un amendement du gouvernement au décret sur l’administration publique, actuellement soumis aux commissions des affaires constitutionnelles et du travail de la Chambre, qui annule l’exigence d’autorisation de l’UE du texte de la loi sur le logement universitaire . Palazzo Chigi a communiqué « l’efficacité immédiate » des mesures. L’objectif est vraiment d’essayer de créer 52 500 nouveaux lits d’ici 2026, qui viendront s’ajouter aux 8 581 déjà activés pour 300 millions début 2023 (voir Il Sole 24 Ore du 9 mai) pour se retrouver, en trois ans, avec au au moins 60 000 places de plus que les un peu plus de 40 000 actuellement disponibles. Le ministère universitaire est prêt à procéder à la manifestation d’intérêt. Et la ministre Anna Maria Bernini, qui pourrait prochainement rencontrer les associations étudiantes, a annoncé qu’elle avait demandé « un recensement des bâtiments inutilisés afin qu’ils puissent être mis à disposition des étudiants ».
Le message de Mattarella
« La cohésion sociale du pays se mesure à sa capacité à donner un avenir aux jeunes générations en créant un climat de confiance », a souligné le président de la République, Sergio Mattarella, dans un message à l’occasion des États généraux de la taux de natalité recueilli à Rome. « Des politiques de logement, fiscales et sociales adaptées, conciliant l’équilibre vie-travail sont des enjeux fondamentaux pour l’épanouissement des familles ».
La référence aux politiques du logement est apparue aux étudiants comme une manifestation de proximité. Celle exprimée par la CEI, à travers les mots du vice-président, Monseigneur Francesco Savino, est explicite : « Je partage cette protestation, douce, civile, qui dit aux adultes et surtout à ceux qui ont des responsabilités politiques : vous rendez-vous compte que nous ne peut pas le faire? Le risque est de créer les conditions d’une révolte sociale». Pendant ce temps, les tentes se multiplient, parallèlement à la polémique politique. Hier, des étudiants universitaires ont « occupé » huit places : Milan, Pavie, Padoue, Venise, Bologne, Pérouse, Florence et Rome. Dans les prochains jours, ils toucheront d’autres villes, dont Trente. Le Parlement bouge aussi, le président de la commission Culture de la Chambre, Federico Mollicone, annonçant son intention de convoquer ministres, étudiants, collectivités locales et Régions.