Chère énergie, l’Europe bouge : l’Italie prépare un nouveau décret, l’Allemagne lance une aide de 65 milliards


La flambée des prix des biens énergétiques non régulés en Italie, qui en août (données provisoires) a contribué à pousser l’inflation à un niveau (+ 8,4 %) qui n’avait plus été enregistré depuis décembre 1985, est sous le prisme du gouvernement. «Déjà cette semaine, il y aura une autre intervention pour calmer les coûts de l’énergie par le gouvernement. L’objectif est d’approuver le décret de soutien cette semaine, nous travaillons dans ce sens », a expliqué le ministre de la Santé, Roberto Speranza, sur Radio 24. A l’heure actuelle, l’indication de fuites est pour un Conseil des ministres le jeudi 8 septembre, qui devrait laisser place à une enveloppe qui devrait s’élever à 10 milliards

Des mesures pour soutenir le monde productif

Selon les premières constatations, le monde productif en particulier – ployé par les factures élevées et l’augmentation généralisée des coûts des matières premières – devrait être au centre de la disposition qui sera prochainement promulguée. On parle de la possibilité d’agir sur le crédit d’impôt (augmentation, extension, ou les deux leviers) pour les entreprises énergivores, mais aussi d’intervention directe auprès des PME en crise de liquidité et de quotas d’électricité bon marché (issus des renouvelables) réservés à certains secteurs industriels . L’objectif numéro un est d’éviter le risque d’un véritable blocage de la production. Pour l’instant, les techniciens du gouvernement se concentrent sur l’évaluation de la meilleure façon d’orienter les fonds disponibles.

Franco: nouveau dl dans les limites du budget

S’exprimant lors du Forum Ambrosetti à Cernobbio, le chef de l’Economie Daniele Franco a rappelé que le coût des importations énergétiques de l’Italie en 2022 s’envole vers 100 milliards, soit environ 60 de plus qu’en 2021. “la possibilité de fiscaliser l’augmentation des coûts énergie – a-t-il ajouté – trouve des limites dans notre budget public avec une dette très élevée et des taux d’intérêt tendanciellement en hausse ». Les mesures seront donc financées sans nouvelle déviation, dans les limites budgétaires.

Berlin, plan de 65 milliards d’euros contre la flambée des prix

Et tandis qu’en Italie on tente de faire le point sur les mesures et les moyens à affecter à la nouvelle disposition, l’Allemagne d’Olaf Scholz, en crise comme toute l’Europe en raison des effets de la guerre de Poutine, a approuvé un paquet de mesures d’une valeur de 65 milliards d’euros à la rencontre des citoyens et des entreprises. Il s’agit de la troisième et plus puissante intervention lancée par la coalition du SPD, des Verts et des Libéraux (après la deuxième de 30 milliards) pour contrer la flambée des prix, qui met à l’épreuve le moteur de l’UE. En l’occurrence, le pays est aux prises avec une course au temps, en vue de l’hiver, en raison de la crise du gaz, et avec le spectre de la récession, annoncé par de nombreux économistes. Alors que l’inflation est en hausse : en août, elle s’élevait à 7,9 % et devrait atteindre les deux chiffres dans les mois à venir. Parmi les mesures les plus importantes du nouveau paquet, la décision d’utiliser les bénéfices supplémentaires réalisés par certains énergéticiens grâce à la flambée des prix de marché pour alléger la facture des ménages.



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