beste Matthias Diependaele, quand j’ai lu que Zuhal Demir, votre collègue de parti et collègue ministre du gouvernement flamand, avait trouvé une photo de bite dans sa boîte de message, je vous ai immédiatement mis en tête de liste pour la lettre de cette semaine. Quand j’ai vu éclater un peu plus tard la discussion sur le vélo à bière, vous avez pris une avance décisive sur la concurrence. Mercredi soir, lors du débat sur le logement social Jusqu’au pointJ’étais sûr : que Diependaele parle si fort que quelqu’un devrait dire que ce petit empereur est nu.
Mais commençons par ces, euh, ces trucs de connards ou ces trucs espiciens, comme dirait votre Premier ministre. J’ai toujours trouvé cela fascinant. Je ne peux pas croire qu’il y ait des hommes qui pensent pouvoir charmer une femme en lui envoyant, par surprise, un léger repas sous pression de leur pénis. Même ceux qui disposent d’un spécimen de conception robuste, fermement positionné et relativement symétrique doivent se rendre compte qu’ils ne peuvent pas faire de brèche dans un paquet de beurre avec. Je suppose donc que les auteurs de ce comportement écoeurant ne veulent pas plaire, mais plutôt offenser. C’est humiliant, sale, mal élevé.
J’ai donc pensé à vous et à votre politique en matière de logement social, lancée mardi Panoramique avait été rasée. La liste d’attente compte 180 000 personnes, 15 000 foyers sont vides, et pourtant, côlon : presque rien ne bouge. La chasse est ouverte à une poignée de locataires possédant une maison à l’étranger, on vérifie que les candidats n’ont certainement pas d’économies : tout ça, lâchez les chiens ! Mais une politique qui offre un logement décent à des personnes qui se retrouvent immédiatement dans la pauvreté sur le marché locatif privé parce qu’elles gagnent trop peu, ce n’est pas le cas sous votre administration.
Pas étonnant, bien sûr. Ce gouvernement flamand est là pour la classe moyenne, pas pour ceux qui sont en difficulté. Vous devriez abolir le loyer social à vie parce que vous ne voulez pas que les gens deviennent dépendants du gouvernement. Après neuf ans, vous devriez être capable de voler de vos propres ailes. Mais s’il y a un groupe qui s’est aspiré dans les mamelles du gouvernement, c’est bien la classe moyenne : qu’elle achète un enfant ou une voiture électrique, des seaux remplis de subventions leur sont toujours lancés. La coalition Tesla de Jan Jambon n’est pas pour tout le monde : les couches inférieures de la société sont constamment insultées. Au lieu du texte sur le logement social, vous auriez tout aussi bien pu inclure une photo de connard dans l’accord de coalition. Ou un majeur levé. Au moins, le mépris aurait été explicite.
Cela nous amène au vélo de la bière. Un autre phénomène qui me fascine. Faire du vélo à travers la ville dans un bar en criant après les passants et en buvant un morceau dans les pieds – pour s’amuser avec ça, il faut être un Gommer géant d’Aldi : un garçon de la classe moyenne qui a momentanément l’illusion qu’il a quelque chose d’élitiste en harcelant les gens. Les villes et les communes ne peuvent pas interdire une telle chose, ai-je lu, et le shérif de Knokke-Heist doit donc résoudre le problème avec des amendes GAS. Je voudrais faire une suggestion. Je voudrais obliger chaque ministre du gouvernement flamand à voyager désormais en vélo à bière, de préférence en groupe. Alors votre moyen de transport est à votre image. Les dames sont exemptées. Il sera interdit aux hommes de prendre des selfies nus sur la route et de les partager dans le groupe de discussion du gouvernement.
Vous remarquerez peut-être déjà, Monsieur le Ministre, que cette lettre contient des éléments légèrement psychédéliques. C’est comme ça que ça s’est passé : j’ai été frappé par un virus. J’ai vécu d’un rêve fébrile à l’autre toute la semaine. J’ai la gorge irritée, la tête est sur le point d’éclater, le nez est bouché et je me sens molle comme un céleri fané. Une fois, je me suis réveillé de la léthargie. Quand je suis allé mercredi Jusqu’au point regardait le débat sur le logement social dans lequel vous étiez en compétition contre Jos D’Haese du PVDA. Alors je me suis retrouvé recroquevillé dans le lit, jusqu’à ce que tu dises quelque chose qui m’a immédiatement fait me redresser, comme si j’étais un pénis de taille humaine se préparant pour une séance photo clandestine.
Je ne pense pas beaucoup à l’entretien politique moyen, car il s’agit généralement d’un barrage de paroles vides de sens. Les membres de la N-VA, en particulier, sont formés pour paraître crédibles, tout en étant capables de se contredire constamment sans la moindre protestation de la part de l’intervieweur. Dans Jusqu’au point vous avez dit ceci : le logement social doit être temporaire, après tout il est destiné à accompagner les gens pendant qu’ils mettent de l’ordre dans leur vie, en suivant des études et en cherchant un emploi. J’ai regardé le passage trois fois, avec un étonnement croissant. En réalité : ce que vous avez dit là-bas ne peut pas être vrai. Après tout, vous allez donner la priorité aux personnes qui travaillent par rapport au logement social. Expliquez que : ceux qui ont du travail ont la priorité, mais un tel logement est disponible pour ceux qui recherchent du travail. Avez-vous eu une journée maussade ? Avez-vous été mal briefé ? De toute façon, vous venez de faire quelques sons sans savoir de quoi il s’agissait. Ce n’est pas une photo de connard, c’est une claque au visage de l’électeur. Et cela s’est passé sans qu’Annelies Beck ou Jos D’Haese ne s’en aperçoivent. Bien.
C’est comme ça qu’on s’en sort avec tout
Joël De Ceulaer, rédacteur principal