Chemours peut s’attendre à des pénalités si elle continue à rejeter un certain type de PFAS


Si le groupe chimique de Dordrecht Chemours continue de rejeter un certain type de PFAS pour lesquels il ne dispose pas d’autorisation après le 1er janvier, il peut s’attendre à une amende de 125 000 euros par infraction constatée. Le juge administratif a cela décidé vendredi à La Haye. L’amende maximale pouvant être infligée à Chemours est de 1,25 million d’euros.

En mai dernier, les inspecteurs du service central de gestion de l’environnement de Rijnmond ont découvert que les eaux usées de l’usine Chemours à Dordrecht contenaient de l’acide trifluoroacétique (TFA), une substance que l’entreprise n’a pas d’autorisation de rejet. Il s’agit d’un composé PFAS dit « ultra-court », qui figure sur la liste des substances potentiellement très préoccupantes maintenue par l’Institut national de la santé publique et de l’environnement (RIVM). A cet effet, la province de Hollande méridionale avait déjà infligé une sanction à Chemours, que le juge a décidé d’appliquer vendredi.

Chemours s’est dit vendredi déçu de la décision. L’entreprise regrette que le juge ne lui ait pas accordé plus de temps « pour enquêter et mettre en place les mesures nécessaires qui nous permettront de filtrer toute trace de TFA de nos eaux usées », a déclaré un porte-parole dans une réponse. « La technologie est le facteur limitant, pas nos efforts. » Le groupe a désormais demandé un permis pour déverser 127 kilos de TFA par an, mais celui-ci n’a pas encore été obtenu.

Une autre pénalité a été suspendu vendredi. Chemours avait émis plus que la quantité maximale autorisée d’une autre substance (HCFC-22), mais selon le juge, cela ne constituait pas une infraction. Ces décisions sont le résultat d’une procédure sommaire que Chemours avait elle-même engagée contre les astreintes.

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Dommages environnementaux et sanitaires causés par les PFAS

Chemours est critiquée depuis des années pour avoir émis de grandes quantités de PFAS, nocives pour l’environnement et la santé humaine. En septembre dernier, le juge a jugé que l’entreprise était en partie responsable des dommages subis par les communes de la zone en raison de la pollution aux PFAS. Ceci est distinct des plaintes déposées par les résidents locaux contre Chemours. L’entreprise a caché pendant des années des informations importantes sur les effets nocifs des PFAS.






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