Chef-d’œuvre de Fritz: bat Rublev et atteint la première finale du Masters 1000

Le Californien, devant son public, s’impose 7-5 6-4 : “Je n’arrive pas à y croire”. Le vainqueur de Nadal-Alcaraz l’attend en finale

Fritzantissimo Taylor. Le garçon qui brûle les étapes et se galvanise devant le public local à Indian Wells ne laisse pas les miettes aller à Andrey Rublev qui en demi-finale s’incline 7-5 6-4 et lui donne la place dans la première finale de 1000 de son carrière : “Cela ne me semble pas vrai, c’est un rêve qui devient réalité. Je pense que tous les efforts fournis par le passé portent enfin leurs fruits. La finale ? Quel que soit mon rival, ce sera très dur. Je vais devoir jouer comme aujourd’hui. “

Dix ans après

Fritz sert bien, répond bien, joue fort, profond, central et fait aussitôt dérailler les certitudes d’Andrey qui, après les deux tournois qu’il avait déjà remportés en début d’année (Marseille et Dubaï), visait à briser enfin le Masters 1000. tabou, dont il est toujours sans nourriture. Et à la place, Fritz devient le premier finaliste américain à Indian Wells depuis que John Isner lui a succédé en 2012. Face au vainqueur du choc des générations entre Rafa Nadal et Carlos Alcaraz, Taylor Fritz aura pour objectif d’égaler Andre Agassi, le dernier joueur de tennis américain à soulever le trophée. de Californie dès 2001.

Que les choses n’auraient pas été faciles, le Russe (qui s’est ouvertement opposé à la guerre) l’a tout de suite compris : break à l’ouverture pour le 2-0 de l’Américain. A 4-1 encore des occasions de doubler le break pour le beau Taylor, éternelle promesse (jamais au-delà du n°16 mondial) enfin prête à s’épanouir dans le désert californien. Rublev, toujours déphasé, tente de lui donner un coup de main avec deux doubles fautes, mais après 10 minutes et demie d’effort il parvient à garder le rythme et filer 4-2. Le numéro 7 mondial décide de se punir en lui donnant un coup de pied dans la jambe. Un geste qui le déverrouille peut-être, car dès lors son attitude change.

Au match suivant, une erreur et une double faute font trembler le corner de l’Américaine des moins de 15-30 ans, avec sa mère Katy May (ancienne numéro 10 mondiale et héritière des grands magasins Macy’s) en fibrillation. Fritz s’en tire avec une escalade 5-2.

Renversement

Rublev prend son tour pour le 5-3 et au neuvième jeu la situation change brusquement. Fritz sert pour le set mais perd le feeling avec le premier et se retrouve avec deux balles de break très délicates à sauver. A la seconde occasion, le Russe reprend le service perdu pour le 5-4. A 6-5 pour l’adversaire, Rublev se retrouve tout de même en difficulté. Il sauve une balle de set d’un joli revers sur toute la ligne, mais cède quand même en ralentissant les échanges : à la troisième balle de set Fritz sprinte devant un set. Un autre moment d’automutilation pour Andrey, qui frappe la raquette et doit se faire soigner la main dans le vestiaire.

Deuxième set beaucoup plus équilibré et lié à leurs déplacements respectifs. Au huitième jeu Fritz à 4-3 devient dangereux au tour de Rublev avec une balle de break que le Russe parvient à neutraliser tout en gardant son équilibre à 4-4.

L’épilogue

Tout de suite après c’est l’Américain, en service, qui est en difficulté avec une balle de break à sauver. Il le fait avec une excellente première au milieu, mais le Russe a à nouveau l’occasion de remonter 5-4 et de servir. Son passeur de revers sort très peu, c’est un cadeau que Fritz ne gâche pas cette fois et va fermer pour le 5-4. Des crampes arrivent pour Fritz alors qu’il est à trois points du match. Mais à 30-30 une mauvaise erreur de Rublev mène l’Américain à la balle de match. Ferme Taylor, qui atteint la première finale sur mille et est déjà pratiquement 15 dans le monde.



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