Chantal Janzen : « Je ne suis pas capable de résoudre la guerre à Gaza »


Chantal Janzen est actuellement incapable de résoudre seule la guerre à Gaza, affirme-t-elle. Mais elle ne veut toujours pas fermer les yeux. « Ensuite, vous vous fermez à la réalité. »

© RTL

Beaucoup de gens se ferment complètement aux troubles tels que les guerres en Ukraine et à Gaza, mais d’autres s’y impliquent de manière très fanatique, même s’ils n’y jouent aucun rôle significatif. Prenez par exemple l’épouse de René van der Gijp, devenue une sorte de reporter de guerre : entre ses clichés de vacances, elle poste les vidéos les plus terribles.

« C’est bizarre »

Qu’en pense Chantal Janzen ? Est-elle très inquiète à ce sujet ? Oui, elle voit passer pas mal de choses de temps en temps, dit-elle dans le &C. « Alors que je regardais sur Internet chez moi avec une tasse de thé devant moi, je suis tombé sur une vidéo sur Gaza. Les larmes me montèrent aux yeux. À cause de cette souffrance et parce que je suis très reconnaissante que mon enfant soit en sécurité ici. La différence est bizarre.

Tout semble si proche ces jours-ci, grâce à Internet, dit-elle. « Dans quel genre de monde vivons-nous aujourd’hui ? Ou avons-nous toujours vécu dans ce monde, mais n’a-t-il jamais été aussi visible qu’aujourd’hui ? Je ne sais pas. Je sais que nous pouvons presque suivre ces guerres et cette misère en direct grâce aux réseaux sociaux.

Sans Internet

Est-ce que tout cela aide ? « Plus que d’habitude, je me demande si on devrait vouloir ça. Parfois, j’aspire à un retour à un monde sans Internet (d’accord, boomer), car à quoi cela sert-il si nous pouvons tout suivre en détail ? Pourquoi voulons-nous regarder toute la journée des images d’enfants blessés ?

Certaines personnes suppriment toutes les applications de médias sociaux de leur téléphone, mais Chantal ne le fait pas. « Enveloppez-vous entièrement dans du papier bulle pour que rien ne puisse vous toucher. Je ne peux pas faire ça. La conséquence de ce film à bulles, c’est aussi qu’on ne peut rien faire.»

« Je ne peux rien faire »

Chantal peut-elle faire quelque chose si elle continue à le suivre ? Non, elle ne le pense pas. « Je comprends parfaitement que je ne suis pas capable de résoudre les guerres, mais je ne crois pas qu’il soit préférable de se fermer à la réalité. Bien sûr, cela ne profite à personne si la nouvelle vous déprime, donc si vous voulez vous protéger, ce n’est qu’une bonne chose.»

Mais Chantal conclut : « Ça ne marche pas pour moi. Je veux le voir. Je pense qu’il est important que nous sachions comment se déroulent les choses dans d’autres pays. Que se passe-t-il dans des endroits du monde où la paix et la sécurité ne peuvent être considérées comme acquises, comme ici. »



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