Chanson du jour : critique de « l’autodestruction » de Los Punsetes


‘AFFTRQHOT’ de Los Punsetes est l’album de la semaine au JENESAISPOP pour tout ce qui, encore une fois, nous a fait rire. L’album était présenté avec un single différent et expérimental, un ‘OCULTISM’ prolongé à 9 minutes et promu sous la forme d’un jeu vidéo innommable. C’était apprécié qu’ils aient fait quelque chose de différent pour un 7e album. Et puis nous avons appris à connaître des chansons plus typiquement Punsetes qui ne déçoivent pas.

Parmi eux, ‘ESPAÑA CORAZONES’, dans lequel ils affrontent les deux Espagnes de manière humoristique, comme si dans une violente session de contrôle ils se rencontraient : « L’Espagne est ce qui vient de mes couilles » et « Il me reste la moitié de l’Espagne, la L’Espagne qui dérange » étaient quelques-unes de ses phrases.

Même ainsi, il y a plusieurs chansons plus immédiates que ces 2 sur l’album : ‘Cerdos’ (promu comme troisième single), ‘Que te va mal’ et ‘HELLO, DESTRUCTION’, dont la dernière est notre chanson du jour aujourd’hui.

Face à la furie guitaristique, presque noise, de ‘Cerdos’ et son cri « tous les cochons doivent mourir (car) le loyer est très cher à Madrid », le changement de prisme de ‘HELLO, DESTRUCTION’ est apprécié. C’est l’une de ces chansons de Los Punsetes dans lesquelles le dard critique nous vise davantage. La mélodie est aussi plus légère et plus amusante, peut-être parce que le texte nous fait voir à quel point nous sommes masochistes : « Je répète mentalement tout ce qui m’énerve / Jusqu’à ce que je m’énerve deux fois plus / Je me boycotte, me censure, me désarme, je me dissout / Je me compare avec qui je ne devrais pas».

Nous sommes donc devant une liste de choses avec lesquelles nous alimentons notre propre souffrance (« Je ne me pardonne pas une seule des choses que je tais / pour faire bonne figure au quotidien »), couronnée par un refrain « Bonjour, destruction », ce qui pourrait tout aussi bien être « Bonjour, autodestruction ».



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