Changer le décret rave, seul le divertissement puni

Une loi pénale plus précise sans risque d’inconstitutionnalité. Une nouvelle réglementation plus articulée de la phase transitoire de la réforme Cartabia du procès pénal. Ainsi change le décret-loi, le premier du gouvernement Meloni, sur les raves, le procès pénal et l’empêchement à la réclusion à perpétuité. En effet, le ministère de la Justice a rompu le délai et officialisé les corrections de mesures très controversées.

Droit pénal plus précis

La première intervention porte sur l’introduction de la nouvelle infraction pour contrer les formes de rassemblements publics qui mettent en danger l’ordre public. Une disposition très contestée et considérée comme susceptible d’interprétation, en l’absence de distinctions et de précisions, en contraste avec la liberté de réunion publique garantie par la Constitution. Désormais, le ministère de la Justice circonscrit tout d’abord le périmètre de la pertinence pénale, en le limitant au comportement de ceux qui organisent ou promeuvent un rassemblement musical ou de divertissement avec invasion de terrains ou de bâtiments, avec un danger concret pour la santé ou la sécurité publiques. La violation des règles sur les drogues et la sécurité et l’hygiène des spectacles a été décisive. Également supprimé la référence à la participation de plus de 50 personnes.

Prison et confiscation

« De cette manière – explique le ministère de la Justice -, le comportement illégal est désormais renvoyé à des situations précises, pleinement définies, dans leurs traits offensants, par rapport auxquelles la peine plus lourde est justifiée ». Une plus grande rigueur qui se traduit dans l’étendue de la peine, qui reste comprise entre un minimum de 3 et un maximum de 6 ans d’emprisonnement, une « gamme » punitive qui continue de légitimer jusqu’à la réalisation d’écoutes téléphoniques, si cela est jugé nécessaire par l’enquêteur les forces. De plus, pour augmenter la force dissuasive de la loi, il y a toujours une large confiscation, à la fois du produit ou profit du crime, et des choses fonctionnelles à sa commission.

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Entrée en vigueur en douceur de la réforme Cartabia

Mais les amendements de la Justice interviennent aussi largement sur le nouveau procès pénal, dont l’entrée en vigueur a été repoussée au 30 décembre par le décret-loi. Une phase transitoire est ainsi prévue pour les changements les plus significatifs, ceux qui auraient mis les procureurs en particulier en difficulté, net avait été un document de tous les procureurs généraux en ce sens, sans indications claires pour leur mise en œuvre. Ainsi nous intervenons sur les nouvelles conditions de poursuites, d’office en procès, pour une série de délits (tout d’abord le vol), sur les nouvelles modalités de durée et d’extension des enquêtes préliminaires, en précisant qu’elles ne s’appliqueront qu’aux nouveaux dossiers , sur les sentences de non-lieu et sur l’audience préalable au procès.

Pas de réclusion à perpétuité

Le troisième chapitre du décret sur le front de la justice, les mesures sur la réclusion à perpétuité et sur les conditions dans lesquelles même les personnes reconnues coupables de certains crimes graves, qui ne collaborent pas avec la justice et la police, peuvent toujours accéder aux avantages de la prison. Ce sera le front parlementaire, en commission sénatoriale de la justice, où nous voterons mardi prochain, qui dénouera (peut-être) les nœuds restants.



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