Championnats du monde d’athlétisme, Rehm étonne toujours. Caironi essaie à nouveau

L’Allemand domine à nouveau le long masculin et dans la compétition féminine, c’est aux bleus de chercher l’or

Lui, toujours lui, très fortement lui. Comme toujours, Markus Rehm est l’athlète le plus applaudi, recherché et photographié aux Jeux mondiaux et paralympiques. Et il ne déçoit jamais. Il ne l’a même pas fait aux Championnats du monde de Paris, record d’or et de championnat dans son spectacle habituel du saut en longueur paralympique, qui encore une fois, grâce à lui, a des mesures inatteignables au niveau olympique. Le champion allemand gagne en 8.49, la meilleure mesure saisonnière absolue, car l’Indien Aldrin, parmi les Olympiques, s’est arrêté à 8.42. Une belle course pour Rehm qui prend la tête du championnat au dernier saut d’une compétition regroupant trois catégories différentes, à laquelle participait également l’Italien Marco Cicchetti. Le sauteur T44 (blessure à un membre inférieur) des Fiamme Azzurre, déjà satisfait de la quatrième place aux championnats du monde du 100m, se débrouille bien dans une compétition de très haut niveau pour prendre la sixième position comme à Tokyo.

Le bleu

La spécialité bronze continentale s’empare immédiatement de la quatrième place avec le saut inaugural à 6.41 avec du vent à la limite (+1.9) et de nombreux adversaires hors jeu. A la deuxième tentative, avec un vent de face agaçant de -2,7, il gagne 17 centimètres (6,58) mais glisse d’une place au classement. Dans les trois mesures suivantes (un nul, 4,36, 4,49) il est septième mais la dernière performance de 6,64 est celle qui compte pour le classement final : « C’était une course magnifique où j’ai répété ma sixième place à Tokyo. J’ai réussi à placer toutes les belles poursuites et à part une nulle, j’en suis très content. Le plus important, c’est que j’ai réussi à battre mes rivaux directs T44 et j’ai très bien réussi ».

Rêves reportés

Riccardo Bagaini, en revanche, est contraint de reporter ses rêves de championnat du monde. Le sprinter piémontais est disqualifié de la finale des 400 T47 pour avoir touché la ligne d’angle dans une course qui l’avait vu décrocher ce qui aurait été la quatrième place en 49.07 à l’arrivée. Pour le bronze européen, il n’y a que des larmes et du désespoir : « Je n’ai pas beaucoup de mots, ce que je peux dire, c’est que je suis désolé et en colère parce que j’ai gâché une saison pour l’année prochaine. Terminer quatrième signifiait aller aux Jeux paralympiques, donc à la place, la route est en montée. A Tokyo, je l’ai manqué pour 31 cents, ici parce que je suis stupide. Je suis désolé, j’ai laissé tomber mon entraîneur, ma famille, la fédération. Les temps comptent quand c’est officiel, là j’ai fait une bêtise et ça me reviendra toute ma vie car, dans une finale mondiale comme celle-ci, j’ai raté une occasion. Je ne voulais pas devoir aller à Kobe (pour la prochaine Coupe du monde) parce que c’est plus difficile, les deux premiers sont là et c’est en mai. Le train passe une fois. Il est passé par Tokyo la première fois et je l’ai perdu, il repasse et je le perds à nouveau. J’espère demain le regarder avec des yeux différents, mais j’ai du ressentiment, je le porte avec moi. J’espère que ça passera mais tu ne fais pas ces choses. Tu veux être avec les grands, il faut être intelligent. Hier, j’ai concouru en tant que vétéran comme beaucoup de gens me définissaient, aujourd’hui j’ai concouru en tant que cadet, quelle tristesse ». Très strict avec lui-même, mais il a la possibilité de rattraper Paris, grâce aussi à l’aide des amis de Fly to Paris, le groupe d’athlètes d’art4sport, l’association de Bebe Vio, qui visent les Paralympiques. Le samedi 15 juillet est le seul match programmé pour l’équipe nationale, mais l’un de ceux qui comptent. A 18h40 (live RaiSport à partir de 18h30) la multi-médaillée et championne du monde Martina Caironi tentera de remonter sur le podium du long T63, où elle détient le record du monde avec 5,46m, après l’argent décroché au 100 m T63 jeudi .



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