Championnats d’Europe féminins, l’Angleterre gagne 1-0 avec l’Autriche lors du match d’ouverture

Les Britanniques ont juste besoin du but de l’hydromel « habituel ». Aujourd’hui c’est au tour de la star Hegerberg, les bleues dimanche face à la France

Le spectacle a commencé avec la salle comble habituelle : rien auquel nous ne sommes pas habitués, car le football féminin, la saison dernière, a fait ces chiffres ici. A Manchester, pour le match d’ouverture du Championnat d’Europe, il y avait 68 871 personnes à Old Trafford et les billets pour la finale de Wembley le 31 juillet sont déjà épuisés : les supporters anglais espèrent évidemment voir l’équipe de Sarina Wiegman sur le terrain, mais la concurrence est très féroce étant donné que sept des huit qualifiés pour les quarts de finale de la dernière Coupe du monde sont européens.

Juste de l’hydromel

Le départ de l’Angleterre était à la vitesse basse, avec une victoire 1-0 sur l’Autriche en ouverture du tournoi, mais c’était tout sauf une promenade. Le match s’est joué au bout de 16 minutes : passe décisive de Stanway pour Beth Mead – première femme à inscrire un triplé à Wembley, en octobre dernier face à l’Irlande du Nord -, qui a levé le lob sur la gardienne Zinsberger, coéquipière à Arsenal. Carina Wenninger, une défenseure qui jouera pour la Roma l’année prochaine, a tenté l’arrêt désespéré mais a été condamnée par la technologie de la ligne de but et la vibration de l’horloge de l’arbitre espagnole Huerta De Aza. La deuxième assistante, du côté opposé par rapport à la porte où il s’est marqué, était l’Italienne Francesca Di Monte, qui a déjà plusieurs apparitions en A dans le programme. Et qui sait si l’Angleterre – emmenée par l’entraîneur champion d’Europe en titre, le Néerlandais Wiegman, qui a succédé à Phil Neville – aura ressenti l’effervescence des débuts. Avant le match et pour voir les filles à genoux contre toute forme de discrimination, la cérémonie d’ouverture avec le jeu de lumière en marge et quatre maxi-tarps avec les drapeaux des 16 équipes participantes. Et quel plaisir de voir notre drapeau.

C’est à Hegerberg

Ce soir (21h heure italienne) à Southampton la première journée du groupe A s’achèvera, puis à partir de demain elle ira au rythme de deux matchs par jour : la Norvège et l’Irlande du Nord s’affronteront et tous les regards se tourneront vers Ada Hegerberg, l’une des les joueurs plus attendus que toute l’Europe. Elle en avait assez dit à l’équipe nationale pour protester contre le manque de soutien de la fédération envers le football féminin, puis – après des mois de dialogue – elle est revenue sur ses pas et l’attaquante lyonnaise est prête à mettre ses records (59 buts en Champions, aucune comme elle) à la disposition d’une Norvège qui peut également compter dans l’effectif la joueuse de l’Inter Anja Sonstevold et la joueuse de la Roma Sophie Roman Haug.

Ici l’Italie

Il reste encore du chemin à parcourir avant les débuts des Bleues, qui évoluent dans le camp d’entraînement de Blackburn et seront les dernières à entrer sur le terrain, dimanche à 21 ans d’Italie contre la France, à Rotherham, où une autre équipe nationale – l’Under masculin 17 – perdu il y a quatre ans en finale d’un européen aux tirs au but contre la Hollande. Hier, il y a eu un échange de maillots entre les bleus et les dirigeants d’Accrington Stanley, une société qui accueille l’Italie sur ses terrains. Sur le terrain, on n’a pourtant pas vu Arianna Caruso, qui avait subi mardi une légère ecchymose au pied gauche : les tests ont donné des résultats négatifs, avec un soupir de soulagement général.



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