Le Borussia Dortmund vit une débâcle à Stuttgart qui montre douloureusement les limites du club. Le jeu rappelle les performances de la saison précédente, que le BVB voulait en fait laisser derrière lui. Il y a du travail qui attend Nuri Sahin and Co.
Les supporters extérieurs du Borussia Dortmund étaient sans voix. Lorsque les joueurs de Dortmund se sont dirigés vers le coin des supporters visiteurs après la défaite 5-1 contre le VfB Stuttgart, il n’y a pas eu de grand concert au coup de sifflet, mais bien sûr il n’y a pas eu d’applaudissements non plus. Mais de longues grimaces après une prestation qui laisse perplexe.
Car cette saison, le BVB veut définitivement figurer à nouveau parmi les 3 meilleures équipes du championnat. Les temps gris de la saison précédente devraient appartenir au passé. Pour y parvenir, les dirigeants du BVB ont annoncé un changement majeur cet été, en faisant appel à un nouvel entraîneur (Nuri Sahin) et à des joueurs confirmés issus de la concurrence directe (Guirassy, Anton). Plus des joueurs de mentalité comme Pascal Groß d’Angleterre.
Et puis ça !
Le VfB Stuttgart a parfois affronté le BVB dimanche. Tout cela rappelle fatalement les trois apparitions des Noirs et Jaunes face à Stuttgart la saison précédente. Surtout lors des deux matchs à l’extérieur à Bad Cannstatt (championnat et coupe), le BVB est apparu inoffensif et largement sans chance sous la direction d’Edin Terzic. Cela a définitivement chatouillé le BVB, mais l’aiguillon était toujours là. Une réaction était donc attendue. Mais l’équipe nouvellement constituée de Sahin n’avait pas tiré les leçons de ses erreurs ce soir-là.
La défense du BVB vacille, les expériences semblent perdues
Le BVB a montré des faiblesses flagrantes, notamment en défense. Même après que Sahin ait changé son système, le BVB est resté vulnérable et fragile face au VfB, fort offensivement. Seules quelques attaques vraiment dangereuses atteignent le front. Guirassy est également resté pâle malgré son but de consolation. Quoi qu’il en soit, le BVB n’a semblé égalisé que lorsqu’il a accéléré le rythme, par exemple via Jamie Gittens. Et bien trop rarement.
L’entraîneur Sahin, le directeur sportif Sebastian Kehl et Waldemar Anton ont eu des mots clairs après le match, même s’ils n’ont pas trouvé d’explication à la débâcle. Sahin a parlé de « non-performance ».
Une chose est claire : une telle performance ne peut pas se reproduire aussi rapidement pour le BVB s’il veut vraiment être à nouveau au sommet. Le Bayern, les champions en titre Leverkusen et Leipzig ont pris un bon départ. Francfort et Stuttgart roulent désormais également.
Le match de Stuttgart a été le premier véritable test pour le « nouveau BVB ». Cela s’est avéré : le club n’est pas encore là où il veut être. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour l’équipe d’entraîneurs autour de Sahin, qui doit également répondre aux questions du personnel.
Accès Maximilian Beier n’a pas joué une seule minute à Bruges ou à Stuttgart. Le milieu de terrain Marcel Sabitzer ne peut pas encore faire face à son nouveau poste et a déjà exprimé son mécontentement de devoir désormais jouer à l’extérieur et non au centre du six. Le capitaine Emre Can n’a été que remplacé. Les expériences semblent un peu déroutantes.
Le test de résistance à Stuttgart tourne mal
Lors des premiers matches de Bundesliga contre l’Eintracht Francfort, le Werder Brême, Heidenheim et en Ligue des Champions contre le FC Bruges, Dortmund était jusqu’à présent resté invaincu, voire totalement sans déficit. Le BVB a développé tout son potentiel, notamment contre Heidenheim. Mais le nul 0-0 contre le Werder et la première mi-temps contre Bruges ont montré que les systèmes du BVB ne fonctionnaient pas encore correctement.
L’échec du test de résistance à Stuttgart a révélé qu’il existe encore un écart entre les attentes et la réalité. Le premier adversaire qui a vraiment défié le BVB a entraîné une surcharge massive. Les invités n’ont pas du tout pu faire face à la défense offensive des Souabes. Pas assez pour une équipe de haut niveau.
Et donc cette amère défaite à l’extérieur est peut-être un coup de semonce juste au bon moment. Après la quatrième journée de match, personne n’est obligé d’appuyer sur le bouton de panique à la Strobelallee. Tout est encore ouvert au BVB dans la classe reine et la coupe. Et pourtant, la prudence reste de mise. Lors du Revierderby contre Bochum vendredi, Dortmund est en fait voué à la victoire pour changer à nouveau l’ambiance – et ne pas laisser l’écart avec le Bayern devenir trop grand.