Cette fois, l’Italie fait un imbécile : l’Allemagne domine et marque cinq

Azzurri dépassé par les buts de Kimmich, Gundogan sur penalty, le doublé de Muller et Werner. À la fin, il y a de la gloire pour Gnonto et Batons

par notre correspondant Fabio Licari

14 juin
– MOENCHENGLADBACH

Si nous avions joué au Maracana, il y aurait eu un bon Maracanazo. A Moenchengladbach, en revanche, certains jeux de mots deviendraient un peu calomnieux, mais le sens est le même : désastre total. Une humiliation jamais vue au-delà de la finale 5-2. La première fois que l’Allemagne nous a battus dans un match à trois points dans l’histoire du football. Retour sur terre ou, si vous préférez, à Wembley Argentine. L’Italie qui n’existe pas, fatiguée, immobile, énervée, boiteuse, qui commet une erreur sur l’autre et n’a pas, pour une fois, le problème de marquer car le problème est de se défendre. S’il marque, il s’effondre. Ils échouent tous, de Bastoni à Calabre en passant par Spinazzola. Le coach Mancini échoue également qui démarre à 4, passe à 3, revient à 4 en finale en insérant Scamacca uniquement sur 0-5. Des idées peu nombreuses et déroutantes, enveloppées par Flick. Maintenant la question – non secondaire – est de décrypter quelle est la vraie Italie : celle des trois derniers matchs ou celle de l’Allemagne et de l’Argentine ?

INTUITION GAGNANTE

En première mi-temps, les Azzurri sont littéralement à la merci de l’Allemagne. Il n’y en a pas un qui mérite le laissez-passer, sauf Donnarumma. Barella y met son âme, mais c’est inexact. Derrière, Calabre, Mancini et Bastoni ont des temps et des mesures erronés. Spinazzola ne coule pas. L’équipe est longue car tous les joueurs sont encore, probablement fatigués, mais ce n’est pas une excuse : l’Allemagne a également joué en boucle. Sauf que, par rapport au match aller à Bologne, elle est plus convaincue quand elle attaque. Moins superficiel. Il a également changé son approche tactique. Le 4-2-3-1 du rapport de match est beaucoup plus varié : Flick concentre Sané à côté de Muller, et croise aussi l’autre à l’extérieur d’Hofmann, si bien que l’Allemagne est supérieure au milieu, tandis que sur les flancs Klostermann (droit) et Raum (à gauche) coule facilement. Juste Raum profite du vide de Politano et Calabria, une chaîne qui ne marche pas, et met au centre : Bastoni et Cristante n’arrivent pas et l’habituel Kimmich nous punit. L’Italie souffre, tente un pressing pendant 5′ minutes, a une belle occasion avec un centre de Politano dû à la chute de Raspadori, mais Neuer est imbattable.

DEFENSE TROIS SUR LA COURSE

Heureusement, Donnarumma est aussi imbattable, répondant à Hofmann, Sané (centre) et Werner, avant de s’effondrer au coup de sifflet de la première mi-temps sur penalty. Grave erreur de Bastoni qui débarque Hofmann sans raison dans la surface. Gundogan n’a pas tort. Avant cela avait été une douleur, avec les Azzurri incapables de se construire et déchirés par les contre-attaques de la version centrale de Sanè. Mancini remplace Politano par Luiz Felipe, dixième recrue, pour expérimenter la défense à trois dont il avait été tenté en fin de matinée, et aussi pour suivre Sané à l’homme (en vain). L’Italie paie aussi la différence de physique : devant trois petits gars comme Politano, Raspadori et Gnonto ils n’ont pas d’échappatoire face aux géants Sule et Rudiger, et au milieu Barella et Frattesi, les mezzali qui devaient donner de la profondeur, sont pris au piège. par mouvement et possession par Kimmich et Gundogan, par coïncidence les deux artilleurs.

GNONTO ET SCAMACCA

Passé du 4-3-3 au 3-5-2, il serait temps pour Scamacca de créer au moins quelques problèmes aux défenseurs. Mais Mancini est dans le ballon comme le sien et laisse passer Caprari pour Raspadori et Scalvini, pivot, pour Frattesi. Douze debs, également impliqués dans la catastrophe. Cela devient un déluge avec l’Italie qui s’illusionne pour quelques actions puis s’effondre sous les coups de l’Allemagne. 3-0 : action écrasante, une autre erreur de Bastoni dans les trois premiers buts, et Muller arrive. 4-0 : Gnabry, à la place de Hoffman, trouve Werner libre. 5-0 : Donnarumma, le meilleur jusqu’ici, décide de jouer avec le ballon dans la surface et déclenche à nouveau le 5-0 de Werner. Qui sait pourquoi Gigio ne veut pas le comprendre, mais (oui) il s’en sort mal… Gnonto trouve la ligne de touche du 5-1 sur le rejet de Neuer, puis Neuer s’oppose à Dimarco, enfin Bastoni de la tête rend le 5-2 inutile, mentalement fini pour l’Allemagne, à moins que ce ne soit pour la différence de buts. Mais quelle tristesse tout de même.



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