« OUok, les baby-boomers. L’expression avec laquelle les jeunes générations se moquent de leurs parents et les parents plus âgés, c’est aussi le titre d’une série d’anthologies belges de 2021, axée justement sur les conflits et les malentendus intergénérationnels.
Mais quel est le ratio des baby-boomers (ceux nés environ entre 1946 et 1964, c’est-à-dire pendant le boom démographique d’après-guerre) avec des séries télévisées ? Quels produits ont marqué la génération et lesquels l’ont le plus efficacement représentée ?
Si l’on prend en considération le contexte américain, le genre sitcom est celui qui, peut-être plus que d’autres, a mis en valeur les traits d’une époque.
Trois titres avant tout : Lil a stéréotypé et idéalisé la province de Jours heureux (1974-1984), Archibald (1971-1979, en Italie Tout le monde à la maison), où des sujets « inconfortables » apparaissent pour la première fois à la télévision (le racisme, l’homosexualité, le féminisme, la guerre du Vietnam), filles de la « dispute » et de la longue vague de 68, et Amisla sitcom qui met en lumière le mécontentement d’une génération qui n’a connu ni guerre ni crise.
Plus récemment, la série qualité Des hommes fous (2007-2015) a peint la période dorée du New York des années 1960, celle de l’industrie de la création publicitaire et des mutations sociales en cours.
En Italie, l’imaginaire de la génération des Boomers a été marqué par Drames Rai des années 60 et 70comme, comment Les Aventures de Pinocchio de Comencini (1972) et Sandokan de Sergio Sollima avec Kabir Bedi (1976).
Un autre « mythe » télé des baby-boomers il s’agit sans aucun doute du commissaire Cattani (Michele Placido) de la série télévisée La pieuvre (1984-2001), le premier héros de série à combattre la mafia et à construire un mécanisme de fidélisation durable auprès de son public.
Mais un raconter les rêves, les espoirs et les désillusions de la génération qui a traversé 68 c’était avant tout La meilleure jeunesse (2003) de Marco Tullio Giordana, une biographie de la nation vue à travers les yeux et les blessures d’une famille romaine de la petite bourgeoisie, dans une saga qui couvre la transition de la jeunesse à l’âge adulte.
Pour trouver aujourd’hui une représentation des Boomers dans la sérialité, il faut s’orienter vers ce qu’on appelle « drame familial », où se révèle le vieillissement d’une génération, souvent avec des tonalités comiquesen contraste avec un monde totalement transformé : en langues, en technologies, en valeurs.
iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS