C’est ce que prévoit Iris Laufenberg au Deutsches Theater


Par Sébastien Bauer

Lors de la présentation de sa mise en scène et de la prochaine saison au Deutsches Theater, Iris Laufenberg promet des hiérarchies plates, du théâtre selon les souhaits du public, de nombreuses premières et quelques classiques sous une nouvelle forme.

Beaucoup de nouveautés, mais des acteurs connus comme Ulrich Matthes (64 ans), Maren Eggert (49 ans) et Alexander Khuon (44 ans) resteront fidèles au Deutsches Theater à partir de la nouvelle saison.

« L’ensemble est le cœur d’un théâtre », déclare la nouvelle directrice Iris Laufenberg (57). Votre nouvelle équipe est donc un mélange précis de 40% d’anciens ensembles, 30% de vos propres compagnons et 30% de candidats externes.

La dramaturge de Cologne, qui a dirigé le Theatertreffen de Berlin de 2003 à 2011 et était dernièrement directrice générale du théâtre de Graz, était très bien épaulée par son prédécesseur Ulrich Khuon (72 ans). « Une telle transition collégiale ne va pas de soi au théâtre », déclare Laufenberg.

Son approche théâtrale est basée sur les besoins du public. « Au 19e siècle, l’accent était mis sur l’acteur, au 20e siècle sur le metteur en scène et aujourd’hui, tout est réuni, surtout le public. »

Le Deutsches Theater dit au revoir au directeur artistique de 14 ans Ulrich Khuons Photo : Ralf Gunther

Les hiérarchies plates sont importantes pour le nouveau patron DT. « Quand de nombreuses têtes réfléchissent, il en ressort plus. »

Parmi les nouveaux contributeurs figure l’auteur Nino Haratischwili (39 ans, « The Eighth Life (For Brilka) »), qui dirige la partie 2 de sa trilogie sur les reines anciennes avec « Penthesilea: A Requiem » (du 23.2.24) et est  » très très très » hâte d’y être.

Parmi les autres temps forts, trois pièces (dont « Böhm » du 21.6.24) de ou avec le marionnettiste et metteur en scène Nikolaus Habjan (35 ans).

Au cours de la représentation de la saison, sa version marionnette du chef d’orchestre Karl Böhm (1894-1981) a interrompu le réalisateur avec une effronterie autrichienne divertissante telle que « Est-ce que c’est la mauvaise maison ».

Le marionnettiste Nikolaus Habjan en tant que chef d'orchestre Karl Böhm

Le marionnettiste Nikolaus Habjan en tant que chef d’orchestre Karl Böhm Photo: dpa Bildfunk

Sont également prévues l’étude de science-fiction « Universe Earth Man » d’Alexander Eisenach (à partir du 16 septembre 2023), l’adaptation d’Elfriede Jelinek de Pinar Karabulut « Ulrike Maria Stuart » (à partir du 28 février 2024) et la production de Rainald Goetz de Claudia Bossard « Barracks » ( du 22/09/23).

Pour la coproduction Theater-RambaZamba « Der Schimmelreiter/Hauke ​​​​Haiens Tod », Jan-Christoph Gockel a combiné le classique de Theodor Storm avec un vieux roman de Robert Habeck.



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