«C’est bien de prendre le relais, de passer le relais, il y a de très bons jeunes journalistes autour. C’est une rotation naturelle. Après tout, ce n’est pas comme si j’étais mort, je viens juste de prendre ma retraite. Il y aura plus de temps pour les passions. J’aurai plus de temps pour aller au stade. » Ainsi, la journaliste, qui pour la Rai a rapporté les grands événements de son temps avec un « regard féminin », fait ses adieux au service public.


« Uune icône du service public », la définit l’Usigrai, le syndicat des journalistes de la Rai, rendre hommage à Giovanna Botteri qui a atteint le jour de sa retraite. A 67 ans, après une longue carrière au cours de laquelle il a couvert certains des événements les plus importants de l’histoire, dès 2007 comme correspondant d’abord aux États-Unis, puis en Chine et à Paris, le journaliste quitte la fonction publique.

Trois générations de femmes comparées : Giovanna Botteri, Mia Cerna et Sofia Viscardi

Giovanni Botteri prend sa retraite

«C’est bien de prendre le relais, de passer le relais, il y a de très bons jeunes journalistes autour. C’est une rotation naturelle. Après tout, ce n’est pas comme si j’étais morte, je viens juste de prendre ma retraite », a-t-elle commenté ironiquement. Jeanne Botteri, parlant de sa retraite de la vie professionnelle à Adnkronos. «Il y aura plus de temps pour les passions. J’aurai plus de temps pour aller au stade » il ajouta.

Le monde vu par le journaliste

Et encore à Ansa : « La beauté de cette aventure c’est que c’est une aventure humaine, pour les gens que tu rencontres, les histoires que vous entendez, pour ceux qui travaillent pour vous et avec vous et qui ne sont peut-être pas vus. Si mon travail a été bien fait, c’est grâce à eux. Ce c’est la forte leçon d’humilité et de respect que ces années m’ont appris et c’est ce que je porte avec moi. »

La journaliste Giovanna Botteri invitée par Fabio Fazio (ANSA / MATTEO BAZZI)

Présent aux moments cruciaux

Né en 1957, après avoir fait ses premiers pas dans la presse écrite, Botteri commence à collaborer avec la Rai en rejoignant la rédaction étrangère de Tg3 pour laquelle en tant qu’envoyé spécial, il a raconté certains des principaux événements internationaux des dernières décennies: l’effondrement de l’Union soviétique, la guerre en Croatie, le siège de Sarajevo, le massacre de Srebrenica.

En Albanie, elle a suivi la révolte de Vlora en 1997 et, pendant la guerre du Kosovo en 1999, elle est entrée à Pec avec les soldats italiens. Mais Botteri il a accompagné le public des journaux télévisés et des émissions spéciales en Algérie, en Iran et en Afrique du Sud, avant de retourner en Italie. Mais en 2001, elle retourne sur le terrain pour suivre les affrontements du G8 à Gênes et documente ensuite l’effondrement du régime taliban en Afghanistan et la deuxième guerre du Golfe en Irak.

Prix ​​Alpi et Saint Vincent

Présentateur du 19h Tg3 de 2004 à 2007, elle devient correspondante depuis les Etats-Unis de 2007 à 2019 puis depuis la Chine, où il a suivi l’explosion de la pandémie de Covid. Elle a remporté le prix Ilaria Alpi et le prix Saint Vincent pour ses services depuis Bagdad.

Le regard féminin pour raconter autre chose

Les souvenirs sont indispensables : «J’étais l’un des rares reporters de guerre – dit-il encore à Ansa – et j’ai compris comment être une femme fait une différence, quelque chose que je revendique toujours. J’ai raconté des histoires à une époque où l’on parlait peu des réfugiés, des civils, des familles, aspects qu’il serait aujourd’hui impossible de retirer de l’histoire. Et c’est un résultat obtenu en partie grâce à nous, qui avons apporté notre sensibilité, notre attention, un regard féminin pas dans le sens où il appartient à une femme, mais qui est capable de dire quelque chose de différent».

Quand il a été victime de body shaming

Le UJ’ai signé son message pour saluer le journaliste, souligne son « élégance, son calme, sa lucidité et son équilibre ». Des qualités toujours présentes et qui ont caractérisé ce moment absurde de manière encore plus évidente Botteripuis en première ligne de la Chine en pleine urgence Covid, a été victime de honte corporelle afin de ne pas se faire coiffer par un coiffeur à chaque fois qu’il apparaissait en vidéo.

Giovanni Botteri : « Des modèles stupides »

Ses paroles méritent d’être réécoutées : « Ici, à Pékin, je suis à l’écoute de la BBC, considérée comme l’une des chaînes de télévision les meilleures et les plus fiables au monde. Ses journalistes sont jeunes et vieux, blancs, bruns, jaunes et noirs. Beau et laid, mince ou gros. Avec des rides, des fesses, des nez, de grandes oreilles. Et personne ne dit un mot, à la maison, ils écoutent simplement ce qu’ils disent. Parce que c’est la seule chose qui compte, qui compte et qu’on attend d’un journaliste. J’aimerais que nous nous efforcions tous d’atteindre un objectif minimum comme celui-ci. Démanteler des modèles stupides, anachroniques, qui n’ont plus aucune raison d’exister. Je ne voudrais rien d’autre qu’une intervention sur mon histoire a fini par donner de la crédibilité et du sérieux à des attaques stupides et incohérentes qui ne le méritent pas. Au contraire, je serais heureuse si c’était une excuse pour discuter et susciter des discussions sur des choses qui sont importantes pour nous, et surtout pour les générations futures de femmes. »

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