C’est ainsi que le ministre suisse de la Justice justifie la situation exceptionnelle entourant le rachat du Credit Suisse par UBS


• Le ministre de la Justice Baume-Schneider défend l’atteinte aux droits des actionnaires
• Baume-Schneider : « La meilleure solution » – la faillite aurait été une « catastrophe »
• Réévaluation politique nécessaire

Le 19 mars, il a été annoncé qu’UBS reprendrait le Credit Suisse en faillite pour un prix d’achat de trois milliards de francs suisses. La Banque nationale suisse (BNS) a promis aux deux banques un soutien en liquidités de 100 milliards de francs chacune à la suite de la crise. Alors que de nombreux banquiers et investisseurs internationaux sont soulagés par cette évolution – après tout, il aurait peut-être été possible d’éviter des bouleversements encore plus désastreux dans le secteur financier – certains critiques ont trouvé des mots durs pour le manque d’implication des actionnaires des deux banques dans cette processus décisionnel important. Selon les lois suisses sur les actionnaires, les reprises de sociétés doivent être convenues avec les actionnaires lors d’une assemblée générale extraordinaire.

Baume-Schneider : « C’était la meilleure solution »

Cependant, le Conseil fédéral a appliqué une loi d’urgence qui permet une intervention dans les droits des actionnaires dans des situations exceptionnelles. La ministre suisse de la Justice, Elisabeth Baume-Schneider, justifie cette mesure drastique dans l’émission de radio SRF « Tagessprach ». Juridiquement, la décision était irréprochable puisque la condition d’urgence était remplie. Une faillite du CS d’importance systémique aurait eu des effets encore pires. « S’il y avait eu faillite, les actionnaires seraient dans une situation encore plus difficile », a déclaré le conseiller fédéral. Un effondrement de CS « aurait été une catastrophe dans le pays et à l’étranger ». De plus, il y a toujours un risque pour les actionnaires avec leurs investissements. « C’était la meilleure solution », assure Baume-Schneider.

Le PDG de CS, Ulrich Körner, qui a défendu le rachat de CS par UBS dans une lettre à ses employés, a une opinion similaire. Dans le même temps, Körner a souligné qu’il restait « pleinement engagé » envers la banque. « Je serai à vos côtés pendant que nous travaillons pour faire de la transaction un succès », a affirmé le gérant.

Une réévaluation politique nécessaire

Dans la suite de l’interview, le ministre de la Justice Baume-Schneider a souligné l’importance du traitement politique de la grave crise du CS. La fin laide de la grande banque a en fait révélé des vérités inconfortables sur l’industrie financière suisse. L’autorité suisse de surveillance financière FINMA a déjà ouvert une enquête sur CS. Selon Baume-Schneider, la crise du CS a également montré qu’un manque de confiance de la part des clients des banques ne pouvait être contrecarré par un grand système de sécurité juridique. « Ensuite, ce sera généralement difficile », explique Baume-Schneider. Le retrait de milliards de fonds de clients CS pouvait difficilement être arrêté après que la réputation de la grande banque ait été entachée par un certain nombre de scandales graves – des fonds Greensill au scandale Acegos et à la filature de l’ancien top manager Iqbal Khan. Il faut maintenant discuter de ce que l’UBS nouvellement créée signifie pour le pays en tant que banque encore plus grande.

UBS fait face à des tâches difficiles

En fait, UBS fait face à d’énormes défis. La plus grande banque suisse s’est à nouveau considérablement développée et est désormais de loin le numéro un du secteur financier suisse. Dans les mois à venir, il s’agira d’ancrer la situation financière parfois effrayante de CS dans le profil stable en soi d’UBS. Les premiers analystes ont déjà fait part de leurs inquiétudes face à cette situation difficile. Par exemple, la banque canadienne Royal Bank of Canada (RBC) a abaissé sa note UBS de « Outperform » à « Sector Perform » et a abaissé l’objectif de cours de 24 à 20 francs. Reste donc à savoir si le prix d’achat réellement bas de trois milliards de francs pour UBS n’entraînera pas des coûts énormes.

Bureau éditorial finanzen.net

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