Joe Biden concrétise ses projets de réforme de la Cour suprême (photo symbolique).
Source : AFP/Drew Angerer
Il a mis en garde contre une érosion de la confiance dans les institutions démocratiques. Ce qui se passe actuellement n’est « pas normal ». Un représentant du gouvernement américain avait déjà informé de la demande du président.
Ces dernières années, le tribunal a renversé des précédents importants, a écrit Biden dans le Washington Post : par exemple, il a restreint le droit des femmes à l’autodétermination et a accordé au président une large immunité pour les crimes commis pendant son mandat. Les scandales éthiques ont soulevé des doutes quant à l’équité et à l’indépendance de la Cour suprême.
L’approbation par le Congrès des plans de Biden est peu probable
Plus précisément, Biden réclame une limitation du mandat des juges de la Cour suprême et un code d’éthique exécutoire. Il envisage également de proposer un amendement constitutionnel qui préciserait clairement que les anciens présidents ne sont pas protégés contre les poursuites pour les infractions commises pendant leur mandat.
Les propositions de Biden devraient être approuvées par le Parlement, ce qui est considéré comme peu probable en raison de la majorité au Congrès américain. Les obstacles sont nombreux, notamment pour un changement constitutionnel. Les trois changements souhaités en détail :
1. Limites du mandat des juges
Biden veut proposer un système dans lequel le président nomme un juge tous les deux ans, qui exercera ensuite ses fonctions pendant dix-huit ans. Cela devrait permettre de garantir que la composition du tribunal change avec une certaine régularité, estime le texte. Un tel système réduit également la probabilité qu’« une présidence unique change radicalement la composition de la Cour pour les générations à venir », a écrit Biden dans le Washington Post.
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2. Code de conduite contraignant
L’année dernière, des informations faisant état de cadeaux coûteux faits au juge de la Cour suprême Clarence Thomas ont déclenché un débat éthique. Les juges de la Cour suprême ont alors accepté un code de conduite, mais son caractère exécutoire était discutable.
Biden a qualifié le code actuel de « faible et auto-imposé ». Il souhaite que le Congrès adopte des règles de conduite contraignantes. Par exemple, il devrait stipuler que les juges doivent divulguer leurs cadeaux et rester à l’écart des activités politiques en public. Les juges devraient également être obligés de se retirer des affaires dans lesquelles des conflits d’intérêts surviennent pour eux ou leurs partenaires.
3e amendement constitutionnel sur l’immunité
La Constitution n’accorde pas explicitement l’immunité aux présidents, même lorsqu’ils sont en fonction. Cependant, le ministère de la Justice considère traditionnellement que les présidents ne peuvent pas être inculpés, du moins tant qu’ils sont à la Maison Blanche.
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Il souhaite maintenant soumettre au vote un amendement constitutionnel qui précise clairement qu' »aucun président n’est au-dessus des lois », ce qui signifie que les anciens présidents ne sont pas protégés contre les poursuites pour les crimes qu’ils ont commis pendant leur mandat.
Trump a déjà critiqué les projets
Trump a critiqué ces projets après que les médias américains en ont fait état pour la première fois la semaine dernière. Sur sa plateforme en ligne Truth Social, il a écrit :
Source : ZDF
Source: dpa