Cessez-le-feu déclaré au Haut-Karabagh, les séparatistes prêts à négocier la réintégration

Un cessez-le-feu a été déclaré un jour après le début de l’attaque de l’Azerbaïdjan contre l’enclave contestée du Haut-Karabakh. Selon l’agence de presse arménienne Armenpress, « les mesures de la communauté internationale pour arrêter la guerre et résoudre la situation sont insuffisantes » et « les autorités du Haut-Karabakh acceptent la proposition de cessez-le-feu du commandement du contingent de paix russe ». Le cessez-le-feu est entré en vigueur à 13 heures, heure locale (11 heures, heure belge).

De violentes explosions et des échanges de tirs ont fait au moins 32 morts et 200 blessés, selon les autorités arméniennes. La région du Caucase du Sud abrite principalement des Arméniens, bien qu’elle fasse officiellement partie de l’Azerbaïdjan.

L’Azerbaïdjan avait exigé que les séparatistes arméniens de la région dissolvent leurs milices et abandonnent leurs armes lourdes. Ils voudraient désormais répondre à la demande de Bakou. Il a également été convenu que les deux parties discuteraient de l’avenir de la région et des Arméniens de souche qui y vivent. Les séparatistes sont également disposés à négocier la réintégration en Azerbaïdjan. Cette conversation aura lieu jeudi en Azerbaïdjan.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont depuis longtemps en conflit à propos de la zone montagneuse où vivent quelque 120 000 Arméniens de souche. Dans les années 1990, la région a fait sécession de l’Azerbaïdjan lors d’une guerre civile et a rejoint l’Arménie. L’Azerbaïdjan a récupéré certains territoires perdus en 2020 dans une nouvelle guerre avec le pays voisin. À chaque fois, ces guerres se sont terminées par un armistice négocié par la Russie.

La Russie est traditionnellement considérée comme la protectrice des Arméniens et a elle-même stationné des soldats dans la région du conflit. Mais Moscou a aussi besoin de soldats pour le front en Ukraine. Les observateurs ont donc exprimé leur crainte que l’Azerbaïdjan puisse profiter de cette situation instable pour une opération militaire. Même avant le début des récentes violences, la situation humanitaire au Haut-Karabakh était désastreuse, l’Azerbaïdjan bloquant le seul accès de l’Arménie à l’enclave, le couloir de Laçın.



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