Il y a quelques jours, l’Allemagne a amené 28 criminels en Afghanistan. Que leur est-il arrivé là-bas et comment la population locale perçoit-elle le vol d’expulsion ? 09/06/2024 | 1:38 minutes
On ne sait toujours pas ce qui attend les 28 hommes, dont certains ont été reconnus coupables de crimes graves en Allemagne, en Afghanistan. Il est clair que les talibans ne considèrent pas la plupart de ces crimes comme criminels. C’est pour cette raison que certains hommes ont déjà été libérés. Le pouvoir ne fournit aucune information sur ce qui sera fait des déportés restants.
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Un représentant des talibans a confirmé à l’agence de presse allemande : « Ils ont été libérés après que leurs familles ont assuré par écrit qu’ils ne commettraient aucun crime ».
Que vont devenir les Afghans déportés ?
Vendredi dernier, un vol d’expulsion d’Allemagne vers l’Afghanistan a décollé pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir des talibans il y a trois ans, avec un avion exploité par la compagnie aérienne qatarienne Qatar Airways. Il y avait à bord des criminels qui n’avaient pas le droit de rester en Allemagne et qui violaient les arrêtés d’expulsion.
Le sort des Afghans déportés reste un sujet de discussion non seulement en Allemagne, mais aussi en Afghanistan. Muhammad Ibrahim Azimi, un habitant de Kaboul, déclare : « Bien sûr, les criminels qui ont commis un crime devraient être expulsés. Parce qu’ils ont commis un crime dans le pays où ils étaient réfugiés. »
Manque de perspectives en Afghanistan
Mais le débat sur l’immigration clandestine inquiète aussi certains. De nombreux Afghans considèrent encore l’Europe, en particulier l’Allemagne, comme un pays attrayant pour échapper à la pauvreté et au manque de perspectives. Abdul Shokor Azizi, qui vit à Kaboul, est important de souligner :
« Nous faisons respecter l’État de droit ici », déclare la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser à propos des expulsions vers l’Afghanistan. « Les gens ont perdu leur droit à recevoir l’asile ici. » 30 août 2024 | 6:49 minutes
Ce qui est sûr, c’est qu’ils retournent tous dans un pays où règne une pauvreté abjecte ; plus de la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire. Les femmes en particulier sont privées de presque tous leurs droits et libertés ont été considérablement réduites.
Pas de négociations directes avec les talibans
Les talibans savent que si l’Allemagne veut expulser davantage d’Afghans, elle aura besoin de leur coopération. Ils voient désormais une chance de reconnaissance politique et de relations diplomatiques.
Le professeur de droit Matiullah Aryanpor explique que les négociations n’ont jusqu’à présent eu lieu que par l’intermédiaire d’intermédiaires, y compris dans le cas de l’expulsion d’il y a une semaine.
Selon le gouvernement fédéral, il n’y a eu aucun contact avec les talibans avant l’expulsion vers l’Afghanistan. Le correspondant de ZDF à la capitale, Wulf Schmiese, explique comment le Qatar aurait pu servir de médiateur.30 août 2024 | 13:24 minutes
L’avocat voit également un signal politique clair dans la décision de l’Allemagne d’expulser les criminels vers l’Afghanistan : « Le message est très clair : si une personne quitte son pays et demande l’asile dans un autre pays, elle doit absolument suivre les règles de ce pays. »
Source : ZDF
Source: Avec du matériel de dpa