Avec le décret d’aide publié au Journal officiel, la règle qu’il donne au maire de Rome entre en vigueur Roberto Gualtieri, en tant que commissaire extraordinaire pour le Jubilé 2025, les pouvoirs spéciaux en matière de déchets. Gualtieri pourra ainsi planifier la construction de la nouvelle usine de valorisation énergétique des déchets à Rome, en contournant le Plan Déchets de la Région du Latium, qui ne prévoit pas ce type d’installation. Un match que les géants du secteur en Italie suivent avec intérêt : Acea et A2A ont déjà donné leur volonté d’investir dans le projet. Mais Hera et Iren attendent également avec attention l’évolution de ce jeu.
Acé
Le projet de valorisation énergétique des déchets de Rome « est très important, nous pensons qu’il s’agit d’une solution valable au problème du traitement des déchets produits par la ville de Rome » et « nous pensons qu’Acea est un candidat naturel à la fois pour la construction et gestion, dans la lignée de ce que nous avons toujours déclaré être un opérateur de construction et de gestion d’usines ». Le 11 mai, le directeur général d’Acea est sorti du placard, Giuseppe Gola. Acea est quant à elle contrôlée à 51% par la Municipalité de Rome et gère également deux usines de valorisation énergétique des déchets : celle de San Vittore (Frosinone) et celle de Terni. De plus, Gualtieri lui-même vise une collaboration plus étroite entre Acea (multiservices d’eau et d’énergie) avec Ama (l’entreprise d’hygiène 100% urbaine de la municipalité).
A2A
La multi-utilité lombarde A2A a également fait son apparition. Dans une allocution sur Radio24, Renato Mazzoncini, le PDG de l’entreprise (25 % de la municipalité de Milan, 25 % de la municipalité de Brescia), s’est dit « à la disposition du maire de Rome Roberto Gualtieri sous quelque forme que ce soit. La nouvelle usine de valorisation énergétique des déchets peut être construite en 30-32 mois ». L’entreprise avec ses usines de valorisation énergétique des déchets est présente dans les villes de Milan, Brescia, Bergame, dans la province de Pavie et gère l’usine de valorisation énergétique des déchets d’Acerra, dans la province de Naples.
Héra
Le groupe Hera, la multi-utilité de Bologne opérant dans le centre et le nord-est de l’Italie (participant entre autres par les municipalités de Bologne, Imola, Ravenne, Modène, Padoue, Udine et Trieste), n’a pas été exposé pour le moment, en attendant de comprendre comment l’administration du Capitole voudra bouger. Gualtieri vise à construire une usine capable d’éliminer 600 000 tonnes de déchets par an. Les ressources (on estime qu’il en faudrait entre 500 et 900 millions) pour construire l’usine pourraient provenir en partie des ressources du Jubilé. Mais il faudra comprendre quel genre d’annonce publiera Gualtieri, s’il veut recourir à un entrepreneur général ou al financement de projets. Bien sûr, Hera ne manque pas de compétences pour la construction et la gestion d’une usine de cette taille, puisqu’elle dispose déjà de neuf usines de valorisation énergétique des déchets dans le centre et le nord-est de l’Italie.
Irène
Le discours prononcé pour Hera s’applique également à Iren, la société à 25% de la municipalité de Gênes, 18,2% de la municipalité de Turin, 8,5% de la municipalité de Reggio Emilia et 4,2% de celle de Parme. L’entreprise a déjà construit les usines de valorisation énergétique des déchets à Turin, Parme et Piacenza et n’aurait aucun problème à entrer sur le terrain de la nouvelle usine de Rome. Mais là encore j’attends de comprendre comment l’administration capitolinienne voudra bouger avant de faire une quelconque évaluation.