Cela doit être « rapide et violent », déclare Monty, les armes britanniques bombardant la forêt

16 septembre 1944. Les troupes alliées sont presque prêtes. Un jour de plus et l’opération Market Garden commencera, l’énorme attaque militaire qui doit rapidement amener les Alliés à travers les Pays-Bas jusqu’au cœur de l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, les troupes sont informées de leur tâche.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

L’idée est que les parachutistes alliés capturent d’abord tous les ponts sur la route entre la frontière belge et Arnhem : opération Marché. Ce faisant, ils doivent ouvrir la voie à une armée terrestre qui avance à une vitesse fulgurante : l’Opération Garden. Combiné : Potager.

‘Soyez violent’
L’attaque militaire doit être « rapide et violente », écrit le maréchal britannique Bernard Montgomery. Donc « rapide et violent ».

« Monty » est le chef des armées alliées dans cette zone. Il souligne qu’ils doivent vaincre l’ennemi, car ils ne pourront alors plus rien faire.

Cinéma
Des unités se préparent secrètement sur les aérodromes anglais. Pendant ce temps, en Belgique, à Bourg-Léopold, se tient une réunion des troupes terrestres. Dans un cinéma, le général britannique Brian Horrocks (1895-1985), du 30e corps d’armée, s’adresse à ses commandants de divisions et de brigades ainsi qu’à d’autres officiers.

Ce trentième corps doit avancer rapidement demain sur une route étroite. Via Valkenswaard, Eindhoven, Son, Veghel, Uden, Grave, tout droit de l’autre côté de la Meuse. Ils doivent ensuite rejoindre la 1re Division aéroportée britannique à Arnhem d’ici deux à quatre jours. De Joe’s Bridge à Arnhem, il y a plus de 100 kilomètres.

Bombardiers
Deux autres corps d’armée, dont écossais et gallois, reçoivent l’ordre de protéger les flancs du trentième corps. Chaque corps d’armée mène sa propre opération militaire : l’une en Campine, l’autre à De Peel.

Un soutien aérien provenant de grands groupes de chasseurs-bombardiers est disponible pendant toute l’opération.

Bombardement
Pendant que les dernières affaires sont réglées, il y a déjà un premier bombardement d’introduction près de Valkenswaard dans l’après-midi. L’artillerie alliée bombarde les forêts le long du Luikerweg. Il y a des Allemands dans les tranchées.

Des grenades explosent entre les branches des arbres et des éclats de métal incandescents pleuvent. De nombreux soldats allemands, dont des officiers, sont morts. Ce serait pire le lendemain.

Alarme
La direction de l’armée allemande lance un avertissement à toutes les unités brabançonnes : les Alliés ciblent les ponts : défendez-les bien et, si nécessaire, faites-les sauter si les choses tournent mal.

L’occupant oblige les résidents locaux à apporter leur aide. Les habitants de Son doivent construire des tranchées au niveau du pont sur le canal Wilhelmina. Des ponts près de Breugel, entre autres, ont été détruits par mesure de précaution ou des explosifs y ont été fixés afin de pouvoir les faire exploser rapidement.

Bombardement de l’Escaut occidental
En Zélande et dans le Brabant occidental, les Allemands en retraite sont bombardés par les Alliés depuis des jours. Près de Vlissingen, Zuid-Beveland et sur le Sloedam. Il n’y a pas de jour où autant de bombes sont larguées qu’aujourd’hui : près de 250 000 kilos d’acier et d’explosifs.

Cependant, 3 200 soldats, à bord d’environ 340 camions et 13 canons, peuvent désormais s’échapper sans entrave via Woensdrecht. Ils prennent position le long de la frontière, notamment près d’Essen, Tilburg et Weert.

Les Allemands doivent s’enfuir dans le sud de la Zélande. Les troupes canadiennes et polonaises avancent en Flandre-Zélande, vers Hulst et Axel, entre autres.

« Des pertes sanglantes »
Les lecteurs des journaux brabançons reçoivent des informations faisant état de nombreuses victimes alliées. Le Zuid Willemsvaart fait état des « pertes sanglantes extrêmement lourdes » subies par l’ennemi.

Dans le Zuid-Willemsvaart, les SS rapportent que quiconque « flâne et flâne » dans la rue peut être arrêté. Il s’agit de la dernière édition du Zuid-Willemsvaart et d’autres journaux.

Ardennes
Loin du front et dans le plus grand secret, Hitler présente un plan audacieux à ses commandants. Le Führer souhaite une contre-attaque audacieuse dans les Ardennes pour reprendre Anvers.

Mais c’est loin. Vient d’abord l’attaque alliée attendue. Et ce sera très grand et spectaculaire. La libération approche à grands pas dans le Brabant, tout sera différent dans 24 heures.



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