Ce sont les chasseurs de taxis à coke les plus performants de Berlin !


Par Axel Lier

C’est une entreprise criminelle qui vaut des millions. Peu d’efforts, peu de risques, toujours paiement comptant. Des taxis à coke sillonnent la capitale 24 heures sur 24, livrant en quelques minutes ce que les clients ont commandé en ligne : cocaïne, marijuana, pilules.

Les chauffeurs plongent discrètement dans le trafic dense de la capitale et gagnent jusqu’à 5 000 euros par semaine. Mais le danger rôde dans le rétroviseur.

Les enquêteurs civils du Patrol Service K sont tout aussi discrets qu’eux. La réputation de l’escouade de dix hommes de la section 52 (Kreuzberg) est légendaire : ce sont les crackers de taxi à coke les plus titrés de Berlin !

Leur bilan de l’année écoulée : 90 kilos de drogue et 180 000 euros en espèces confisqués, 1150 personnes et 460 voitures contrôlées, 243 interpellations et sept armes à feu réelles découvertes.

Non seulement la cocaïne, la marijuana et l’ecstasy sont fournis. Les agents ont également saisi plusieurs paquets de stéroïdes lors d’une arrestation. De plus, l’argent liquide est souvent confisqué et les téléphones portables sont également confisqués par les agents. Photo: Axel Lier

BZ est allé avec les enquêteurs à la recherche des concessionnaires roulants.

« A Berlin, il y a toujours un besoin de coke, le lucratif business a depuis longtemps remplacé les cambriolages de cave, le craquage de machines et le vol de pot catalytique », raconte Eric (58 ans), chef de la troupe. Le service de patrouille K comprend des femmes, des hommes, des jeunes et des personnes âgées. Des policiers qui n’attirent pas l’attention à Kreuzberg, Neukölln, mais aussi à Marzahn.

Quelques secondes avant le raid dans l'appartement.  Le chef d'équipe Eric (58 ans) et ses collègues ont la main sur leurs armes

Quelques secondes avant le raid dans l’appartement. Le chef d’équipe Eric (58 ans) et ses collègues ont la main sur leurs armes Photo: Axel Lier

Les policiers en civil enfoncent la porte avec un bélier en acier

Les policiers en civil enfoncent la porte avec un bélier en acier Photo: Axel Lier

Il est 15h40, les enquêteurs ont relevé la météo : Möckernstrasse angle Yorckstrasse. Il s’agit d’une Audi grise. Un peloton de voitures de la police civile s’y rattachent. Eric baisse sa casquette de base-ball sur son front, soulève la radio et dit : « La lampe tombe, une baleine devant nous et donne-moi le disque. »

C’est la langue d’observation, traduite : Le feu passe au vert, un bus BVG passe devant la voiture civile et Eric veut connaître le numéro d’immatriculation de l’Audi. La requête indique : Il appartient à une société de location de voitures bien connue. frapper. « Les chauffeurs ont parfois des contrats, mais seulement pour de petites sommes. 500 euros pour un mois. Ça sent aussi le blanchiment d’argent », dit Eric.

La porte a éclaté, les enquêteurs ont pu accéder à la chambre du suspect

La porte a éclaté, les enquêteurs ont pu accéder à la chambre du suspect Photo: Axel Lier

L’Audi grise roule en direction de Charlottenburg. Il est 16h15, le chauffeur se gare sur la Suarezstrasse. Devant un restaurant. Un employé a commandé de la cocaïne pour le quart de nuit. Les officiels sortent leurs pistolets, foncent – accès !

Audi et le chauffeur Salem Ch. (45 ans, apatride) sont recherchés. L’homme a un permis de séjour jusqu’en mai 2023, une carte d’identité avec la mention « Emploi autorisé » et 100 euros sur lui. Aussi : 18 tubes Eppendorf contenant de la cocaïne, dont un qu’il a remis à l’acheteur. Le serveur attend également des accusations criminelles.

« In Omnia Paratus » est le slogan de la police, traduit : « Tout est prêt ». Photo: Axel Lier

Une application de navigation est en cours d’exécution sur le téléphone portable du concessionnaire. Le prochain client attend – maintenant en vain – au coin de la rue.

Salem Ch. ne dit que le strict nécessaire : il ne prend pas de drogue, il a besoin d’argent. Il accepte une perquisition volontaire de l’appartement et remet les clés. « Ils sont tous silencieux sur les personnes derrière tout cela », explique Eric. Départ.

Le revendeur vient au point de collecte des prisonniers. photos, empreintes digitales. Une deuxième équipe se rend à Aronsstraße à Neukölln. Les clés ne correspondent pas. Un juge donne le feu vert pour l’effraction. Un vérin en acier fait le reste.

Dans les poches du suspect, les enquêteurs civils ont trouvé des clés de maison, deux pots Eppendorf avec de la cocaïne, la clé de son Audi grise et 100 euros en espèces

Dans les poches du suspect, les enquêteurs civils ont trouvé des clés de maison, deux pots Eppendorf avec de la cocaïne, la clé de son Audi grise et 100 euros en espèces Photo: Axel Lier

Le dealer avait la cocaïne avec lui dans 15 tubes dits Eppendorf.  Il était caché dans la portière du conducteur

Le dealer avait la cocaïne avec lui dans 15 tubes dits Eppendorf. Il était caché dans la portière du conducteur Photo: Axel Lier

Les enquêteurs n’ont trouvé aucun médicament. Au lieu de cela, le frère du suspect, qui se présente quelques minutes plus tard. Il dit que Salem Ch. ne vit pas ici. Il ne sait pas exactement où il habite. Le sentier ne va nulle part. A 19h15, la nouvelle : Le dealer est de nouveau libre.

Les enquêteurs civils se sont depuis longtemps attachés au prochain taxi à coke. « La lampe tombe », dit Eric, « nous resterons à l’écoute“.

Encore et encore, les policiers trouvent également des armes à feu tranchantes et des couteaux lors de leurs opérations

Encore et encore, les policiers trouvent également des armes à feu tranchantes et des couteaux lors de leurs opérations Photo: Axel Lier



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