Ce soir-là contre le Barça, Mauro a réalisé un rêve d’enfant et l’a réalisé


Un coup de pied aérien à 30 mètres, l’un des plus beaux buts jamais marqués dans un match aux heures de grande écoute. Qui s’attendait à un tel geste de la part d’un honnête travailleur ?

C’était comme organiser une fête et, pendant que tout le monde attendait les invités d’honneur, annoncé en smoking et queue-de-pie requis, sortant soudain d’une porte latérale de la salle vêtue d’une robe particulièrement voyante, colorée et brillante, si exagérée et hors contexte, personne ne pouvait détourner le regard de cette étrangeté. C’est ce qu’a ressenti Mauro Bressan dans la nuit du 2 novembre 1999. Soirée de Ligue des Champions, et ce détail était déjà une chose extraordinaire pour lui, humble travailleur du milieu de terrain : jamais auparavant cette année-là il n’avait joué en coupe d’Europe. Un parvenu qui a apporté sa contribution de ténacité, d’humilité et de sacrifice. Le dernier match du groupe B de la Ligue des Champions était programmé au stade Franchi de Florence entre la Fiorentina dirigée par Giovanni Trapattoni et le Barcelone de Louis Van Gaal. Les deux équipes étaient déjà qualifiées, mais le fait que les trois points ne soient pas importants pour le classement n’a pas éloigné le public. Stade plein à craquer, enthousiasme à un très haut niveau, depuis des jours on ne parle que de ce défi. La Fiorentina a montré ses joyaux : Toldo dans le but, Rui Costa au milieu de terrain, Balbo et Chiesa en attaque. Les Blaugrana ont répondu avec le capitaine Guardiola, Ronald De Boer et surtout avec le tandem Figo-Rivaldo. Des noms qui brillaient de beauté et auraient pu remplir les salles d’un musée florentin de leurs chefs-d’œuvre. Ce qu’ils avaient montré dans le passé était une promesse de spectacle.



ttn-fr-4