Ce sentiment étrange avec les Hollandais, Meloni raccommode les relations avec les pays considérés comme hostiles

Brisez le moule, construisez de nouvelles relations internationales même avec des pays et des gouvernements habituellement hostiles. Giorgia Meloni bouge ainsi depuis qu’elle a pris ses fonctions au Palazzo Chigi. Réduire les distances, investir dans les zones de contact en sortant des aspérités du passé sont les points cardinaux de la carte sur laquelle la première ministre dessine la politique étrangère de son gouvernement.

Objectif de tisser de nouvelles alliances en Europe

Une démarche utile pour renforcer les relations à Delhi comme à Abu Dhabi, pour ne citer que les deux derniers déplacements, mais aussi pour tisser de nouvelles alliances en Europe. La rencontre d’aujourd’hui à Rome avec Mark Rutte s’inscrit également dans ce schéma. Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre néerlandais et le Premier ministre italien ont l’occasion de s’entretenir face à face. Ils l’ont déjà fait lors du dernier sommet européen et la visite du Palazzo Chigi prévue cet après-midi s’inscrit également dans la perspective du sommet européen de mars qui portera à nouveau sur les politiques migratoires.

Sur la table la question de la stratégie de gestion des flux de l’UE

Une réunion qui aura lieu quelques jours après la tragédie de Cutro et l’engagement pris par la Commission dans la lettre envoyée à Meloni par Ursula von der Leyen de gouverner le phénomène migratoire avec des solutions « efficaces et durables » à inclure dans le nouveau Pacte pour la migration et l’asile sur lequel, cependant, un accord n’a pas encore été trouvé.

Le cœur de la relocalisation des migrants

Meloni est bien conscient que l’un des points sur lesquels il y a le plus de frictions, même de la part du gouvernement néerlandais, est celui de la relocalisation des migrants, des mouvements dits secondaires. Une mesure dont, cependant, Meloni n’a jamais fait de drapeau. Aussi parce que l’éventuelle relocalisation concerne une petite minorité de migrants et n’est certainement pas décisive pour endiguer les milliers de débarquements sur les côtes italiennes. Meloni le répétera également lors de la rencontre d’aujourd’hui avec Rutte qui a entre-temps pris des positions très proches de celles du gouvernement italien sur les ONG lors du dernier Conseil européen.

Des positions lointaines sur la réforme du Pacte de stabilité

Une proximité qui devrait d’ailleurs ressurgir à l’occasion du rendez-vous à Bruxelles le 23 mars et sur laquelle les deux chefs de gouvernement reviendront discuter l’un de l’autre dans cette rencontre bilatérale où ils ne manqueront pas de vérifier de nouvelles approches possibles mais également très difficiles aussi sur l’autre dossier décisif qui sera sur la table des 27 : la réforme du Pacte de stabilité.



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