Ce que révèlent les données électorales sur les États-Unis

En règle générale, les élections concernent principalement la politique, et moins les sciences naturelles. Il est souvent utile de jeter un regard statistique derrière des chiffres significatifs. Par exemple, lorsqu’il s’agit du fait que le taux de participation électorale aux États-Unis est proportionnellement plus faible qu’ici.

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La question de savoir si une participation électorale plus faible a également une influence sur le résultat de l’élection est une autre question : statistiquement, une participation électorale réduite ne modifie le résultat de l’élection que si elle n’affecte pas tous les électeurs de la même manière, mais dissuade principalement certains groupes de population et certaines régions de voter.

Il ne faut pas non plus oublier qu’un vote joue un rôle différent dans l’élection présidentielle selon les Etats. La Californie et le Texas sont des États avec des déserts de participation particulièrement prononcés – ce qui n’est pas surprenant puisqu’il s’agit de bastions partisans : la Californie votera très probablement pour Harris le soir des élections et le Texas votera pour Trump.

Ces problèmes ne sont toutefois pas nouveaux. Au contraire, ce qui a changé récemment aux États-Unis de manière inquiétante et qui peut même être mesuré scientifiquement, c’est la polarisation sociale et politique. L’écart entre les deux principaux partis se creuse de toutes les manières mesurables.

La collaboration devient plus difficile, la rhétorique devient plus dure et le ressentiment personnel surgit. Les représentations de cette polarisation au fil des années fournissent une image effrayante d’un centre en diminution et de bords extrêmes qui se renforcent. Cela est évident à plusieurs niveaux de données, depuis les résultats des sondages jusqu’au soutien bipartite partagé en faveur de nouvelles lois.

En fonction de la répartition des réponses, chacune des questions s’est vu attribuer un score consensuel. S’il est supérieur à zéro, les Allemands ont tendance à être d’accord sur la question. En dessous de zéro, le sujet est considéré comme polarisé. Comme on pouvait s’y attendre, il a été démontré que les sujets les plus présents dans les médias sont plus polarisés. Il n’est pas non plus surprenant qu’une question soit particulièrement polarisante lorsqu’elle est associée aux coûts.

Ailleurs, cependant, les résultats contredisent les hypothèses des chercheurs. Il y a davantage d’accord sur les questions culturelles, comme les droits des couples de même sexe, que sur d’autres. Les questions concernant les minorités ne diffèrent pas des autres par leur degré de polarisation.

Dans l’ensemble, nous sommes plus d’accord que prévu : seul un cinquième des sujets sont considérés comme polarisés, et aucun d’entre eux dans une large mesure. La question la plus controversée en Allemagne est de savoir si vous devez ou non être automatiquement enregistré comme donneur d’organes. Et nous parviendrons certainement à un accord à ce sujet d’une manière ou d’une autre.

Mais tout n’est pas clair. La polarisation sociale est et reste une question importante sur laquelle nous devrions tous garder un œil attentif. Mais nous sommes encore loin des conditions américaines.

Dr. Jens Foel…

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