Ce n’est pas seulement la faute de Danilo : les chiffres de l’effondrement d’une Juventus trop sans défense


La défense danse trop : l’absence de Bremer réduit les alternatives au minimum et la performance du Brésilien s’effondre

Guendalina Galdi

30 octobre 2024 (modifié le 31 octobre 2024 | 00:14) -MILAN

La baguette magique de McKennie, ni les baisers de Weah sur les armoiries et les poings sur sa poitrine n’ont été d’aucune utilité pour empêcher la Juventus de réaliser un deuxième match nul consécutif en championnat. Cependant, le nul 2-2 au Stadium contre Parme est quelque chose de différent par rapport au nul 4-4 à San Siro contre l’Inter. La seule constante est une défense qui danse trop pour maintenir un match et surtout pour soutenir les ambitions d’une équipe qui après cette dixième journée se retrouve à la quatrième place et à 7 points du leader Naples.

du mur au tamis

Qu’est devenu le mur noir et blanc en début de saison ? L'(ancienne) défense la moins battue d’Italie a encaissé six buts au cours des 180 dernières minutes, autant qu’elle en avait concédé lors des 13 matches précédents disputés en Serie A, et le thème qui revient est celui d’une équipe avec et sans Bremer. La période sans le Brésilien s’allonge, les buts marqués augmentent. Des discours directement proportionnels mais pas trop roses à l’idée que la saison du défenseur central est terminée à Leipzig. Les données mises à jour sont de plus en plus claires : avec lui sur le terrain, dans les 6 premiers du championnat, la Juve n’avait encaissé aucun but, dans les 4 suivantes elle en a concédé 7 et n’a gagné contre la Lazio que grâce au but de Gila. Pour le reste, il ne fait que dessiner. La tendance générale, prenant donc également en compte la Ligue des Champions, est également impitoyable : avec le Brésilien un but encaissé en 7 matchs, sans lui 10 buts en 6 matchs (en comptant ici aussi les deux à Leipzig après sa sortie du terrain).

quelles solutions ?

Cependant, le record d’invincibilité en Serie A à Turin n’est plus une source de consolation ; celui contre Parme était le 16e match nul sur les 30 matches de championnat disputés jusqu’à présent en 2024 et constitue un record dans les cinq grands tournois européens ; selon les données d’Opta, les Bianconeri n’ont enregistré qu’une seule fois plus de nuls au cours d’une seule année civile dans leur histoire en Serie A : 17 en 1956. Ce n’est pas le plus agréable des retours vers le passé pour une Juventus qui doit se tourner vers l’avenir (c’est-à-dire jusqu’à en fin de saison) sans Bremer. Il y a Danilo – le pire sur le terrain contre Parme lors de sa 150e apparition en Serie A -, Gatti et Kalulu. Qui sait, il y aura peut-être aussi Javier Gil, la première convocation parmi les grands en 2006 contre l’équipe pirate de Pecchia, mais surtout le plus grand allié potentiel de Motta et de sa Juventus : le marché des transferts de janvier avec le rêve de Skriniar et Bijol comme une alternative possible. Pensées pour Giuntoli, solutions pour Thiago Motta qui a passé sous silence la performance du duo Gatti-Danilo : « J’ai regardé le collectif, pas seulement eux. En tant que collectif, nous avons parfois bien et mal fait ». Encore un dribble de la part de celui qui attend aussi le jour où son attaque pourra combler les lacunes de la défense. Pourrait-on moins rater l’irremplaçable Bremer, non pas avec un autre défenseur mais « simplement » avec une attaque plus prolifique et moins d’erreurs dans les derniers mètres ? Motta-pensée semble également le dire à un moment où son équipe semble plus sans défense que jamais.





ttn-fr-4