Ce « garçon des Indes » a survécu au camp japonais. Mais compte-t-il ? « Il y a eu aussi une guerre après le 5 mai »

Au total, il vit à Groningen depuis près de 70 ans maintenant, à l’exception d’un voyage à Peize.

Il est né à Singapour. Pourtant, il se sent avant tout un garçon des Indes néerlandaises. La mangue est un manga. Les pieds sont kakis. Banane? Pisange. Quand Van der Weele ferme les yeux, il voit les Indes.

« Je n’ai jamais pu m’habituer à la flore et à la faune des Pays-Bas. Les arbres, les plantes et les oiseaux ; Je ne peux même pas bien les nommer après toutes ces années. Parce que je peux encore voir les sawas (rizières humides, ndlr) si clairement devant moi. Une telle différence avec les prés et les champs ici. Un autre monde. C’était ça. »

Il y a aussi d’autres souvenirs. Chaque année, le 15 août, date de la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale au Royaume des Pays-Bas, Van der Weele est assis devant la télévision, les larmes aux yeux. La commémoration des Indes est sa commémoration.

«Pourtant, je n’ai rien fait de plus. Je n’ai regardé que la télé. Je n’en pouvais plus. Je veux partager mes expériences. Maintenant c’est encore possible. Pour moi, mes enfants et petits-enfants. Mais aussi pour tous ceux qui ne connaissent pas notre histoire. Car soyons honnêtes : le 15 août, ça veut dire quelque chose pour les gens ?

La vie luxueuse des Hollandais aux Indes



ttn-fr-45