Ce fut une nouvelle semaine difficile pour le gouvernement flamand, qui se débat d’émeute en émeute : la nouvelle newsletter politique

Salut lecteur,

« Quand j’entends que le ratio d’enfants, selon le ministre, serait en réalité d’un sur six, je me dis : venez jeter un œil sur le lieu de travail », s’est-il indigné mercredi soir face aux manifestations contestataires du secteur de la petite enfance à plusieurs villes flamandes. Une fois de plus, les problèmes de garde d’enfants sont au centre de l’agenda politique.

En un sens, la garde d’enfants est victime de son propre succès. De plus en plus de familles recherchent des structures d’accueil supplémentaires, ce qui a incité le précédent gouvernement flamand à relever le standard du nombre d’enfants par surveillant dans les crèches – le « ratio d’enfants » tant discuté – à 9, ce qui est beaucoup par rapport à ce qui est dans d’autres pays. Le résultat est : une pression de travail croissante et des départs d’employés, ce qui ne fait qu’aggraver les problèmes.

Le fait que Liesbeth Homans (N-VA), présidente du Parlement flamand, ait minimisé le besoin en suggérant que les enfants puissent toujours « aller chez le papa » s’il y a un problème de garde d’enfants, n’aide pas à calmer l’ambiance.

Ce fut donc une nouvelle semaine difficile pour la majorité flamande, qui se débat d’émeute en émeute. Et puis les blessures de la crise de la semaine dernière sont loin d’être cicatrisées. Le partenaire de la coalition, CD&V, n’est pas seulement de plus en plus isolé dans la discussion sur les allocations familiales. Dans une série d’interviews dans le Journaux néerlandais Le ministre de l’Espace Zuhal Demir (N-VA) a de nouveau affronté les chrétiens-démocrates.

Tout cela, bien sûr, n’est rien comparé au profond abîme au-dessus duquel la Première ministre britannique Liz Truss doit se balancer. Sous la pression d’un parti paniqué et de sondages catastrophiques, elle a décidé d’ajuster les plans fiscaux contestés de son ministre des Finances Kwasi Kwarteng.

La misère britannique causera Schadenfreude en Prague, où les dirigeants de l’Union européenne réunissent aujourd’hui un groupe de 44 pays européens pour trouver une attitude commune à l’égard de la Russie et de la crise énergétique. Pas une tâche facile, car il s’avère déjà très difficile d’accorder les violons au sein de l’UE des 27 États membres. C’est sûr maintenant Allemagne promet à lui seul un programme de soutien de 200 milliards à ses propres entreprises et à sa population.

Dans son propre pays, le ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten s’attend à être riche avec un revenu estimé à 4,7 milliards en excédent d’impôt sur les bénéfices pour les deux prochaines années. Les partenaires de la coalition freinent. Ils doivent finaliser le budget du gouvernement fédéral le week-end prochain. Ce sera aussi du travail de nuit.

Dans un discours aux étudiants de l’Université de Gand, le Premier ministre Alexander De Croo a déclaré que trop de tapage avait été fait au sujet des quelques jours de report de la déclaration flamande de septembre. Curieux de savoir si De Croo lui-même fera ses devoirs contre son propre « état de l’Union », mardi prochain.

Meilleures salutations,

Bart Eeckhout

Découvrez chaque semaine ce qui se passe réellement dans la Wetstraat et au-delà. Recevez la newsletter politique ici.



ttn-fr-31